Santé, formation, impôt... Ce qui attend les Français en mai

Simplifications de tâches administratives, renchérissement des consultations chez le médecin ou participation de 100 euros pour actionner son contrat compte personnel de formation, le mois de mai promet quelques changements dans la vie quotidienne des Français sur fond de contexte difficile pour les finances publiques.
Le doublement de la participation forfaitaire (le reste à charge des assurés) sur les consultations médicales entrera en vigueur le 15 mai.
Le doublement de la participation forfaitaire (le reste à charge des assurés) sur les consultations médicales entrera en vigueur le 15 mai. (Crédits : DR)

Deux euros non remboursés chez le médecin

Le doublement de la participation forfaitaire (le reste à charge des assurés) sur les consultations médicales entrera en vigueur le 15 mai. Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement a décidé en janvier de faire payer un peu plus les patients sur leur consommation de soins, en augmentant la part non remboursée par l'Assurance maladie et les complémentaires santé. Afin que les personnes ayant le plus fort recours aux soins ne soient pas pénalisées, les deux plafonds annuels  -  l'un pour les franchises, l'autre pour les participations forfaitaires -  sont maintenus à 50 euros chacun.

Un premier volet de la mesure est entré en vigueur au 31 mars : la « franchise médicale » a doublé. Les assurés sociaux paient un euro de leur poche sur chaque boîte de médicament ou acte paramédical, contre 50 centimes auparavant, et quatre euros par transport sanitaire au lieu de deux. En cas de cumul d'actes dans une même journée, le montant ne peut toutefois pas excéder quatre euros de reste à charge par jour sur les actes médicaux et huit euros sur les transports sanitaires. Selon le ministère délégué à la Santé, ces mesures doivent permettre 800 millions d'euros d'économie par an aux caisses de la Sécurité sociale.

Lire aussiLe gouvernement tranche et acte le doublement de la franchise médicale pour « fin mars »

MaPrimeRénov' rétropédale sous la pression des professionnels du bâtiment

À partir du 15 mai, il redeviendra possible de solliciter l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' pour des travaux simples comme changer une fenêtre ou isoler un toit. Il ne sera plus obligatoire de les associer à un changement de chauffage. Les propriétaires ne seront plus tenus d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour prétendre à l'aide. Le gouvernement avait commencé en janvier à recentrer MaPrimeRénov' sur les rénovations lourdes, plus performantes, mais a reporté cette mesure au 1er janvier 2025 sous la pression des professionnels du bâtiment.

« Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste, mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout », a justifié début mars le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. La rénovation énergétique des logements est cruciale pour atteindre les objectifs climatiques de la France, l'usage des bâtiments représentant près d'un cinquième des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Une appli pour déclarer les impôts sur le revenu

Pour la première fois, les Français peuvent, pour les « situations simples » , effectuer leur déclaration d'impôt sur les revenus 2023 sur smartphones et tablettes via l'application des impôts depuis le 24 avril dernier.

Par ailleurs, le barème de l'impôt sur le revenu a été revalorisé de 4,8% pour 2023, après déjà 5,4% l'année précédente, une mesure voulue par le gouvernement pour protéger les Français contre l'inflation. La campagne de déclaration s'étend jusqu'au 6 juin pour certains départements.

Lire aussiImpôts 2024 : coup d'envoi de la période déclarative, ce qui change pour les contribuables

Une somme forfaitaire de cent euros pour bénéficier d'une formation

Selon un projet de décret, l'utilisateur d'un compte personnel de formation (CPF) sera obligé de régler la somme forfaitaire de 100 euros pour bénéficier d'une formation. Ce montant doit être revalorisé chaque année. Les demandeurs d'emploi doivent notamment être exemptés. Le projet de décret prévoit une entrée en vigueur au 1er mai.

« Cette participation forfaitaire va être mise en oeuvre dès cette année, ce qui nous permettra de générer 200 millions d'euros d'économies sur un total de 2 milliards », déclarait début février le ministre délégué chargé des Comptes publiques, Thomas Cazenave, évoquant alors  une mesure « juste » et « nécessaire » dans un contexte difficile pour les finances publiques.

Lire aussiCompte personnel de formation : vers un reste à charge forfaitaire de 100 euros, plutôt qu'un pourcentage

L'aide à l'embauche pour les alternants en contrat de professionnalisation supprimée

Conformément à un décret paru au Journal officiel dimanche, l'aide à l'embauche pour les alternants en contrat de professionnalisation est supprimée à compter du 1er mai pour alléger les finances publiques.

Jusqu'à la fin de l'année, l'aide unique de 6.000 euros sera donc réservée au recrutement des apprentis en formation initiale. Cette mesure n'est « pas une bonne idée », a protesté la confédération des PME (CPME).

Lire aussiAides à l'apprentissage : pourquoi la majorité se déchire

Un nouveau prix repère pour le prix du gaz

La Commission de régulation de l'énergie publie un « prix repère de vente de gaz naturel »  pour aider les consommateurs résidentiels à comparer les offres, comme chaque mois depuis la disparition en juin 2023 des tarifs réglementés. Pour mai 2024, sur la zone de GRDF, il s'élève à 102,94 euros TTC pour l'abonnement annuel et 0,11 euro/kWh en moyenne pour la cuisson/eau chaude, et à 257,18 euros l'abonnement et 0,089 euro/kWh pour le chauffage. Par rapport à avril, le prix repère/MWh est en légère augmentation, mais il est en recul par rapport à juin 2023.

Lire aussiEn Europe, la chute spectaculaire des prix du gaz

Dernière ligne droite pour s'inscrire sur les listes électorales

Pour pouvoir voter aux élections européennes, il faudra évidemment être inscrit sur les listes électorales. Pour ceux qui ne le sont pas, c'est encore possible de faire la démarche en ligne jusqu'à mercredi 1er mai, au plus tard. En mairie, il est possible de s'inscrire jusqu'au vendredi 3 mai. Et ensuite, il n'y aura plus qu'à « bloquer votre dimanche 9 juin » pour voter, rappelle le ministère de l'Intérieur.

Lire aussiEuropéennes : Éric Ciotti, roi du silence

(Avec AFP)

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.