SAS change de camp pour rejoindre Air France-KLM dans Skyteam

Farväl Star Alliance, hej Skyteam. SAS n'aura pas perdu de temps pour quitter ses partenaires historiques de Star Alliance, dont elle était pourtant l'un des fondateurs, pour convoler avec Skyteam, l'alliance de son futur actionnaire : Air France-KLM.
Léo Barnier
SAS rejoindra Skyteam le 1er septembre prochain.
SAS rejoindra Skyteam le 1er septembre prochain. (Crédits : ANDREW KELLY)

Le rapprochement entre SAS et Air France-KLM se concrétise peu à peu. La compagnie scandinave - dont le groupe français doit devenir actionnaire - s'apprête à rejoindre l'alliance globale Skyteam. Elle quitte ainsi Star Alliance, dont elle avait été l'un des membres fondateurs en 1997 aux côtés de ses désormais anciens alliés comme Lufthansa ou United Airlines. Un coup dur pour ces derniers.

Les clients de SAS vont ainsi pouvoir accéder au réseau de plus de 1.000 destinations de Skyteam, citant notamment l'Afrique, l'Amérique latine et les Caraïbes. En contrepartie, l'alliance va désormais disposer d'un hub (plateforme de correspondance) en Europe du Nord, région qui lui échappait jusque-là. Elle va aussi bénéficier du réseau de SAS sur le transatlantique nord.

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Jusque-là pressenti, ce changement d'alliance va arriver très vite. L'accord d'adhésion signé ce lundi prévoit que SAS rejoindra Skyteam le 1er septembre prochain. Un délai très court au vu de l'important travail pour intégrer une alliance, notamment sur l'harmonisation des systèmes d'informations et la compatibilité des programmes de fidélité. A titre de comparaison, ITA Airways n'a pas encore fait le chemin inverse vers Star Alliance, malgré les négociations capitalistiques engagées officiellement avec Lufthansa depuis un an.

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Soutien du futur actionnaire

Pour cette adhésion, SAS a assurément reçu le soutien d'Air France-KLM, qui s'est engagé au sein d'un consortium pour l'acquisition de plus de 60 % du capital de la compagnie scandinave pour 1,17 milliard de dollars. En propre, le groupe français devrait aller jusqu'à 19,9 % du capital, ainsi que 5 % de la dette convertible, pour un investissement de 144,5 millions de dollars - avec l'objectif à terme de devenir actionnaire de contrôle.

Le principal investisseur sera Castlelake qui va mettre la main sur 32 % du capital et 55,1 % de la dette convertible, suivi par l'Etat danois (25,8 % du capital et 29.9 % de la dette convertible), Air France-KLM donc, et enfin Lind Invest (8,6 % du capital et 10 % de la dette convertible). Les 13,6 % restants du capital seront notamment distribués aux créanciers.

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Cet apport doit contribuer au redressement de SAS, actuellement placé sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Les autorités judiciaires américaines ont validé le plan de restructuration le 19 mars dernier, et la sortie du Chapitre 11 doit se faire d'ici à la fin du semestre.

Léo Barnier

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Commentaire 1
à écrit le 30/04/2024 à 6:23
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France n'a pas besoin d'Air France mais de TAP.

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