Sous l'effet des Abenomics, l'excédent courant japonais affiche une chute record

C\'est un mauvais point pour Shinzo Abe et une information inquiétante pour le Japon. L\'excédent courant de l\'archipel, point fort essentiel de son économie, a connu une chute record de 64% en août par rapport à août 2012. Selon le ministère des Finances japonais, l\'excédent courant a plafonné à 161,5 milliards de yens, contre pas moins de 520 milliards de yens attendus par les analystes interrogés par Bloomberg.La politique de la BoJ accélère la fonte de l\'excédent courantLa fonte de l\'excédent courant est l\'un des effets collatéraux de la politique monétaire mise en place par la Bank of Japan (BoJ) dans le cadre des Abenomics, ces mesures qui doivent permettre, selon le Premier ministre Shinzo Abe, de sortir le pays de 15 ans de déflation et de renouer avec la croissance.En effet, en provoquant une dépréciation importante du yen, la politique monétaire ultra-accomodante de la BoJ a rendu les importations plus chères et déséquilibré la balance commerciale du pays, amplifiant les effets déjà négatif de l\'arrêt des réacteurs nucléaires japonais qui obligent le pays à importer des hydrocarbures pour compenser.En ce mois d\'août, même le compte des revenus, qui reflète les rendements des investissements japonais à l\'étranger, a souffert. Contrairement au deuxième trimestre, lors duquel les anticipations d\'un afflux de yens sur le marché avaient provoqué l\'appétit des investisseurs japonais pour les actifs risqués et dopé leurs revenus en provenance de l\'étranger.Crainte pour la stabilité japonaise, mais pas dans les prochains moisPour l\'heure, les analystes ne s\'attendent pas à un solde des paiements courants négatifs dans les mois à venir. Mais cela arrivera à terme, selon les économistes. Cette perspective inquiète car la dette japonaise, qui représente plus de 235% du PIB du pays n\'est aujourd\'hui soutenable que parce qu\'elle est massivement souscrite par des japonais. Si le pays perd son statut de créancier net, il deviendra dépendant de l\'extérieur pour se financer.La semaine dernière, la Banque du Japon s\'est retenue d\'accélérer son stimulus monétaire, malgré un objectif d\'inflation à 2% qui semble difficile à atteindre, hors coûts de l\'énergie, et Shinzo Abe, après avoir tergiversé, s\'est résolu à augmenter la TVA afin de doper les rentrées fiscales.>> Faut-il craindre une explosion de la dette japonaise?>> \"L\'Arlésienne de la croissance japonaise, c\'est la consommation\"
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