Après la Guadeloupe, la Martinique se mobilise

Entre 15.000 et 20.000 personnes ont manifesté jeudi dans les rues de Fort-de-France, à l'appel de douze syndicats, contre la vie chère et pour l'emploi. Fort de cette mobilisation importante, le front de protestation, réuni au sein du "collectif du 5 février", a reconduit la grève ce vendredi.

Fort du succès de la grève générale de jeudi, les douze organisations syndicales martiniquaises à l'origine du mouvement ont annoncé, jeudi soir à Fort-de-France, la reconduite de la grève ce vendredi.

Elles se sont en outre constituées en un "collectif du 5 février" en s'élargissant à d'autres syndicats et à des organisations associatives notamment.

Plus de 20.000 personnes d'après les organisateurs, 15.000 selon la police, ont manifesté jeudi dans les rues de Fort-de-France contre la vie chère et pour l'emploi. Les transports étaient complètement à l'arrêt dans l'île, et les rideaux de fer de la plupart des commerces de Fort-de-France baissés pendant le défilé, qui s'est déroulé dans une ambiance de carnaval et sans aucun incident.

Une rencontre avec des représentants du collectif a été organisée jeudi en fin d'après-midi autour du préfet, en présence des élus des collectivités locales et des parlementaires ainsi que des représentants patronaux et syndicaux. Selon l'un des porte-parole du "collectif du 5 février", Michel Monrose, cette rencontre a permis aux participants de s'entendre sur "une méthode de travail" et de définir l'ordre des points de revendications à négocier. Il s'agira dans un premier temps d'aborder la question des "salaires, des bas-salaires et des prix". En outre, le collectif a demandé et obtenu d'être accompagné au cours des négociations par des techniciens et des spécialistes

Une nouvelle réunion en préfecture est prévue ce vendredi à 10 heures locales (15 heures à Paris).

S'agissant de la reconduction de la grève ce vendredi, le "collectif du 5 février" a prévu une opération escargot vers la préfecture de Fort-de-France.

Soutien à la Guadeloupe

Les syndicalistes de l'île jugent qu'il est plus difficile de mobiliser sur leur île qu'en Guadeloupe. Une situation qu'ils expliquent par un dialogue social mieux rodé en Martinique, où des structures de régulation sociale ont été mises en place ces dernières années. Des observateurs considèrent aussi que la présence à la tête de la région Martinique d'un président indépendantiste, Alfred Marie-Jeanne, contribue à pacifier le dialogue social.

Plusieurs organisations martiniquaises professionnelles, syndicales, politiques ou associatives ont manifesté leur solidarité avec "le peuple guadeloupéen pour sa combativité, sa clairvoyance et sa grande capacité pour mettre un coup d'arrêt à la "profitasyon" [terme créole, Ndlr] dont il est victime de longue date". Par ailleurs, l'association "Initiative citoyenne Martinique" a invité les Martiniquais à exprimer leur soutien aux Guadeloupéens en accrochant un bandeau rouge à l'antenne de leur voiture ou à le porter.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les départements des DOM ont depuis toujours un problème majeur qui est la corruption qui règne au niveau de l'administration de ces îles et si la vie est plus chère qu'en métropole c'est parce que il y a connivence entre les importateurs et les admi...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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la france prend le meme chemin .il faut arreter de rendre NS responsable de tout chez nous les malheureux ne crient pas les plus forts. EVITONS LE PIRE..

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