Près de 32.000 emplois ont été créés ou maintenus l'an dernier en France par les investissements étrangers, selon le bilan 2008 publié ce vendredi par l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII)*.
Au total, 641 projets d'investissement étrangers créateurs d'emplois ont été recensés en 2008, soit "douze décisions par semaine de venir localiser de l'activité en France", a souligné la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, au cours d'une conférence de presse.
Selon la Cnuced, la France était en 2008, avec 114,3 milliards de dollars, "la deuxième destination au monde des flux d'investissements directs étrangers (IDE), après les Etats-Unis et au coude-à-coude avec le Royaume-Uni", s'est réjoui la ministre. Ralentissement économique oblige, les IDE ont cependant reculé de 28% par rapport à leur niveau de 2007.
L'Europe a été de loin le plus gros créateur d'emplois en France (21.197 emplois, soit environ deux sur trois), suivi de l'Amérique du Nord (un emploi sur cinq environ, en légère progression). Les créations d'emplois d'origine asiatique ont en 2008 diminué de 25% par rapport à 2007, avec seulement un emploi sur dix au total (3.488).
En revanche, par pays, les Etats-Unis ont conservé en 2008 leur position de premier investisseur en France avec 19% du total des emplois créés, devant l'Allemagne (14,8%) et l'Italie (11,3%), selon l'AFII.
L'AFII indique également que le nombre de projets s'est affiché en 2008 en légère progression par rapport à 2007 (624) et que le nombre d'emplois créés a diminé (31.932 contre 34.517 en 2007).
La part de l'industrie dans les créations d'emplois d'origine étrangère, qui avait fortement baissé en France entre 1995 et 2004, augmente de nouveau en 2008, passant de 60,5% à 68,6% (21.892 emplois). Cette évolution est notamment liée à hausse enregistrée dans le secteur textile et les équipements de transport, note l'AFII.
Christine Lagarde a également commenté l'annonce, mercredi, par l'équipementier automobile allemand Continental de la fermeture de son usine de Clairoix, où 1.120 emplois vont être supprimés. "Je suis choquée par la manière dont la situation se déroule parce que nous sommes en dialogue depuis plusieurs jours déjà avec Continental et nous avions alerté Continental sur la gravité de la situation", a regretté la ministre.
* A noter que le bilan de l'AFII recense uniquement les projets créant ou maintenant des emplois sur le sol français mais ne fait pas le décompte des éventuelles suppressions d'emplois. Il ne prend pas non plus en compte les opérations d'investissement purement financières, contrairement à la Cnuced ou aux banques centrales.
