Nouvelle-Calédonie : les tensions s'apaisent après un accord

Un protocole d'accord a été signé ce jeudi matin entre le syndicat USTKE et la direction de la compagnie aérienne Aircal en Nouvelle-Calédonie, faisant retomber la tension. L'île était paralysée depuis une semaine par des barrages et blocages des militants de l'USTKE ayant à l'origine un conflit social au sein de la compagnie.

Le syndicat USTKE et la direction de la compagnie aérienne Aircal ont signé un protocole d'accord cette nuit, après une semaine d'affrontements entre militants du syndicat et forces de l'ordre ayant à l'origine un conflit social au sein de la compagnie.

Le président d'Aircal, Nidoish Naisseline, des responsables de l'USTKE, et le président du gouvernement, Philippe Gomes, ont négocié jusque tard dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Nous avons signé cette nuit, nous sommes satisfaits. Nous nous réunissons en assemblée générale à 10 heures jeudi matin" (jeudi, à 19 heures de Paris), a déclaré à l'AFP Marie-Pierre Goyetche, vice-présidente de l'USTKE.

"A l'initiative du gouvernement calédonien, et notamment de son président, les autorités du territoire règlent ainsi un conflit du travail qui était à l'origine des graves désordres", a affirmé  la secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, dans un communiqué.

Selon la secrétaire d'Etat, "le gouvernement et son représentant en Nouvelle-Calédonie [le Haut-Commissaire Yves Dassonville] ont toujours soutenu l'initiative des partenaires sociaux, pour prévenir et faciliter le règlement des conflits". "Le travail accompli ces dernières années ne saurait être anéanti par les comportements violents de certains, qui ne relèvent pas d'une activité syndicale", a-telle également déclaré.

Respect des autorités coutumières kanakes

L'accord signé cette nuit inclut le paiement des jours de grève, par le biais d'avances sur salaire, mais pose également le respect du service public pour le désenclavement des îles Loyauté ainsi que le respect des autorités coutumières kanakes, selon Radio Nouvelle-Calédonie.

Les manifestations et les blocages de l'USTKE, en grève générale depuis le 27 juillet, ont paralysé l'économie de l'archipel, et fait plus d'une trentaine de blessés parmi les gendarmes et au moins cinq parmi les manifestants, selon l'AFP. Les barrages qui paralysaient l'île ont été levés et seules quelques perturbations demeuraient jeudi matin au niveau de la tribu de Saint-Louis, à la périphérie de Nouméa.
 

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