L'Association nationale des industries alimentaires (Ania) est-elle au bord de la scission ? Bonduelle et Fleury-Michon ainsi que les 200 autres membres de l'Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) ont en tout cas annoncé ce vendredi qu'ils quittaient l'Ania marquant ainsi leur opposition au divorce entre leur confédération et le Medef annoncé la veille.
Pour justifier son départ, l'Adepale n'a pas hésité à utiliser le même argument que l'Ania vis à vis du Medef. "Nous ne nous sommes plus reconnus ces dernières années dans l'Ania et considérons que nos demandes ne sont pas prises en considération" a expliqué le président de l'Adepale, Francis Pêtre avant d'ajouter, non sans perfidie: "Le montant élevé des cotisations à l'Ania dans un contexte économique particulièrement difficile pour les entreprises et donc pour leurs fédérations, a renforcé cette décision".
C'est un revers cinglant pour l'Ania qui avait proposé à ses adhérents une baisse de 10% de ses cotisations pour 2010. L'Adepale est le troisième contributeur, assurant plus de 10% du montant de ses cotisations. Ces mêmes cotisations représentent plus de 20% du budget de l'Adepale, a ajouté Francis Pêtre sans vouloir donner de montant exact.
Officiellement l'Adepale assure qu''il n'y a pas vraiment de liaison avec l'actualité du Medef " et qu'elle a en fait "démissionné à titre conservatoire de l'Ania il y a six mois." Son Président précise que cette décision a été confirmée ce mercredi "à l'unanimité du conseil d'administration". En tout cas, l'Adepale n'écarte pas aujourd'hui l'hypothèse de se rapprocher de fédérations non adhérentes à l'Ania.