L'otage français enlevé au Sahel aurait été exécuté

Al-Qaida au Maghreb dit avoir exécuté l'otage français Michel Germaneau, détenu depuis avril dernier. L'Elysée, où se tient ce lundi un "conseil restreint de défense et de sécurité", n'était pas en mesure de confirmer l'information.

Le plus grand flou règne ce lundi autour du sort de l'otage français, Michel Germaneau, détenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis le 19 avril dernier. L'oganisation djihadiste a déclaré dimanche avoir exécuté l'otage français tandis que l'Elysée n'était pas en mesure de confirmer l'information.

Dans l'urgence, Nicolas Sarkozy a décidé de réunir ce lundi matin un "conseil restreint de défense et de sécurité". "Compte-tenu des informations diffusées sur Al-Jazira, le président de la République réunira demain à 9H00 un conseil restreint de défense et de sécurité", a annoncé dimanche soir la présidence. Ce conseil réunira autour du chef de l'Etat, le Premier ministre François Fillon, Brice Hortefeux (Intérieur), Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Hervé Morin (Défense) ainsi que les directeurs des administrations concernées.

Dans un enregistrement sonore diffusé dimanche soir par la chaîne Al-Jazira, le chef de l'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, a déclaré : "nous annonçons avoir exécuté l'otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France", aux côtés des forces mauritaniennes contre une unité d'Al-Qaïda. 

Samedi, un responsable français de la Défense a confirmé que des militaires français avaient participé le jeudi 22 juillet à un raid dans le désert malien contre un groupe de l'Aqmi, en pensant avoir localisé l'otage. Cette opération s'est soldée par un échec, l'ancien ingénieur n'étant pas présent dans le camp de l'Aqmi attaqué par les commandos français et des unités mauritaniennes.

Nicolas "Sarkozy a échoué à libérer son compatriote par cette opération mais il a, sans aucun doute, ouvert pour lui, pour son peuple et pour son pays l'une des portes de l'enfer", a encore déclaré le chef de l'Aqmi dans l'enregistrement dont l'authenticité ne pouvait être vérifiée à ce stade.

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères avait noté que "depuis l'enlèvement de notre compatriote, les ravisseurs, en dépit des efforts des autorités françaises, ont refusé tout dialogue et n'ont formulé aucune revendication précise". Michel Germaneau, 78 ans, était détenu par la cellule d'Aqmi dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, décrit comme "violent et brutal". Ce groupe avait déjà exécuté, l'an dernier, un otage britannique, Edwin Dyer, après six mois de détention.

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