Retraites : le Sénat prêt à défendre des aménagements pour les femmes

Les sénateurs examineront en séance publique le 23 septembre le projet de réforme des retraites. Ils pourraient maintenir à 65 ans, au lieu de 67 ans, la retraite sans décote pour toutes les personnes "dont la carrière a été interrompue pour élever leurs enfants", a expliqué ce vendredi le président du Sénat Gérard Larcher.

Après le vote en première lecture de la réforme des retraites mercredi 15 septembre à l'Assemblée nationale, le texte s'apprête à passer entre les mains du Sénat, qui l'examinera en séance publique à partir du 23 septembre. Le projet de réforme dans son état actuel porte l'âge légal de départ de 60 ans à 62 ans à l'horizon 2018 et relève de 65 ans à 67 ans l'âge permettant d'obtenir une retraite à taux plein.

Recevant les sénateurs à déjeuner mercredi, Nicolas Sarkozy leur a promis qu'ils auraient un peu de "marge" pour amender le projet, notamment sur la pénibilité. En revanche, pas question de toucher aux "mesures d'âge", au coeur du projet de loi, comme de la contestation syndicale.

"Réflexion du président de la République"

Gérard Larcher, le président du Sénat a ainsi avancé des hypothèses sur de futurs aménagements. Il a émis ce vendredi sur LCI la possibilité de maintenir à 65 ans au lieu de 67 ans l'âge de départ pour bénéficier d'une retraite à taux plein pour les personnes dont la carrière a été interrompue pour élever leurs enfants. "On n'est pas bloqué : 62 et 67 ans sans décote, il peut y avoir à l'intérieur de ce système ce que j'ai dit notamment pour la situation des femmes et ceci rencontre la réflexion du président de la République", a dit Gérard Larcher.

"Pas simplement des femmes mais des conjoints ayant élevé plusieurs enfants et ayant eu des carrières de ce fait assez hachées, j'ai dit simplement qu'il fallait qu'on calcule, parce que la notion d'équilibre financier est une notion majeure, mais cherchons à faire la réforme la plus équitable possible", a-t-il dit encore.

L'UMP demeure divisée sur la question de la retraite des femmes. Lors de l'examen du projet de loi en première lecture, plusieurs députés de la majorité avaient demandé des aménagements pour les femmes, en vain. Pour résoudre l'inégalité flagrante entre hommes et femmes devant la retraite, le ministre du Travail Eric Woerth a préférer opter pour des mesures en faveur de l'égalité salariale. "Le problème n'est pas celui de la durée de cotisation, c'est celui des salaires", déclarait-il le 12 septembre sur Europe 1.

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