Les fonctionnalités du FESF se précisent dans la douleur

Un document de source européenne précise les contours des évolutions entérinées par les votes des parlements et soumet de nouvelles pistes.
La Tribune Infographie / SSAULNIER

Les grandes lignes de la refonte du Fonds européen de stabilité financière (FESF) se sont précisées ce jeudi, sur fond de désaccords toujours persistants entre les responsables politiques européens. Parmi les nouveautés présentées dans un document de travail de source européenne obtenu par l'agence Reuters, figure notamment la possibilité, pour prévenir tout emballement des marchés, que le FESF puisse accorder des lignes de crédit allant jusqu'à 10% du PIB des Etats réputés solvables mais faisant face à des problèmes de liquidité. Autre piste déjà évoquée ces dernières semaines, le FESF pourrait obtenir la capacité de prêter des liquidités aux Etats solvables ne disposant pas des fonds nécessaires destinés à la recapitalisation des banques nationales « significatives d'un point de vue systémique ».

Outre ces pistes, le document est revenu sur les fonctionnalités entérinées par les parlements nationaux, qui avaient été actées par les accords du 21 juillet. Concernant les achats d'obligations sur le « marché primaire », c'est-à-dire directement lors des adjudications des Trésors nationaux, le document souligne que le FESF ne pourrait en aucun cas acquérir plus de 50% des montants placés par les Etats membres. Au sujet des achats sur le « marché secondaire », les interventions se feraient sur requête du pays membre en difficulté, après validation des ministres des Finances de la zone euro et de la BCE. Cette dernière ne devrait en revanche en aucun cas prendre une part active aux activités de soutien du FESF.

Le Premier ministre français, François Fillon, a certes de nouveau milité ce jeudi pour la transformation du FESF en banque, afin qu'il puisse accéder au guichet de refinancement de la BCE. Mais, à l'instar ce lundi du directeur général du FESF, Klaus Regling, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble a répété que son pays s'opposerait à toute implication de l'institution dans un tel schéma. Wolfgang Schaüble a ajouté que « d'intenses négociations » sont en cours.
 

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