Le made in France est-il la clé du redressement de l?économie française ? Indéniablement, pourrait-on répondre tout de go. Mais ce ne serait pas la seule. Une récente enquête publiée par la Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l?électronique (FICIME) rappelle le poids économique de l?importation.
Trois catégories d?emplois
En clair, alors que le débat sur les délocalisations de l?industrie française reste vif - le Trésor estime à 120.000 les destructions d'emplois dues aux délocalisations chaque année - , cette activité génère de nombreux emplois décomposés en trois catégories : les emplois indirects exclusifs c?est-à-dire travaillant pour les distributeurs exclusifs (concessionnaires) des marques importées et distribuées, essentiellement dans les secteurs du matériel de BTP et du machinisme agricole ; les emplois indirects non exclusifs - pour les produits non commercialisés via des réseaux exclusifs ? générés au sein de la distribution spécialisée (jardinage, bricolage, électronique?) et non spécialisée (de type supermarchés et hypermarchés) et enfin les emplois induits nécessaires au fonctionnement des activités (back-office, logistique, transport, stockage, conseils des entreprises?).
Selon l?enquête de cette fédération qui regroupe les acteurs internationaux du marché français des biens durables et d'équipement dans la mécanique et l'électronique, les 417 entreprises adhérentes à la FICIME emploient directement 119.000 personnes. Les emplois indirects exclusifs s?élèvent à 62.000 dans le secteur du matériel de travaux publics et à 28.000 dans le secteur agricole.
Plus de 400.000 emplois dans une poignée de secteurs
Les emplois indirects non exclusifs dans le secteur du bricolage et espaces verts s?élèvent à 51.000, dans le secteur électronique à 18.000 et à 42.700 dans la grande distribution. Quant aux emplois induits, créés notamment dans l?entretien et le gardiennage ou encore la comptabilité externe, ils grimpent à 96.000. Au total, 298.300 personnes dépendent des activités import dans ces quelques secteurs de l?économie française.
« Cette étude très complète a permis de montrer qu?il existe un rapport de presque 1 à 3 entre le nombre d?emplois directs des membres de la FICIME et le nombre d?emplois indirects et induits par notre activité et par les produits que nous importons et distribuons voire réexportons. De quoi faire réfléchir ceux qui critiquent de façon caricaturale les importateurs sans penser à tout l?écosystème que nous faisons vivre en France et qui représente au total près de 420.000 emplois », estime Laurence Fauque, la déléguée générale de la FICIME.
