Ouverture dominicale : un impact sur l'emploi limité

Selon une étude du Credoc, l'impact sur l'emploi d'une ouverture des grands commerces (alimentaires et non alimentaires) le dimanche aurait un impact , négatif ou positif, limité sur l'emploi. Selon les scénarios, jusqu'à 16.000 postes pourraient être perdus... ou 15.000 gagnés.
Selon le Credoc, l'ouverture dominicale aurait un impact limité sur l'emploi

Finalement, l'ouverture dominicale aurait un impact, positif ou négatif, extrêmement limité sur l'emploi, avec une fourchette variant de -16.000 à + 14.800 emplois. C'est, en tout cas, les conclusions d'une enquête réalisée par Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc). Certes, cette étude remonte à 2008 mais ses conclusions restent d'actualité, les paramètre économiques a prendre en compte n'ayant pas singulièrement été modifiés.

L'exercice d'évaluation ne porte que sur les effets économiques quantifiables, il ne mesure donc pas le " bien-être supplémentaire" apporté à certains ménages par la possibilité de réaliser des achats le dimanche. A noter que selon l'étude, "Ce chiffrage recourt à une méthode de simulation  qui consiste à évaluer les conséquences économiques d'une réduction des contraintes réglementaires qui régissent actuellement l'ouverture dominicale du commerce de détail à partir d'un nombre limité de paramètres (surplus de rémunération appliqué le dimanche, effectifs salariés des différents types de commerces…). La simulation suppose que tous les commerces disposant de la capacité juridique d'ouvrir le dimanche n'exploitent pas cette possibilité car la décision d'ouverture dépend pour une large part de facteurs locaux selon un processus endogène ( effet d'entrainement  ou de concurrence locale). Dans le premier temps de la simulation (effets directs), le montant de l'augmentation de l'activité des commerces est déduit du chiffre d'affaires des autres commerces (effet de cannibalisme ), c'est à dire ceux qui décident de ne pas ouvrir le dimanche, mais éventuellement également ceux qui étaient déjà ouverts ".

Lire aussi: "Travail de nuit et travail du dimanche, ce qu'il faut savoir pour comprendre la polémique"

Jusqu'à 16.000 emplois perdus dans le commerce alimentaire...

Deux scénarios sont examinés pour le commerce alimentaire : un scénario "majorant" considérant une hypothèse d'ouverture de la totalité des hypermarchés et de 5% des supermarchés et un scénario "limité" reposant sur le déclaratif de responsables d'enseignes de la distribution alimentaire sur la proportion de leurs points de vente qui seraient susceptibles d'ouvrir le dimanche (40% des hypermarchés et 5% des supermarchés). La simulation des scénarios dans l'alimentaire conduit à une perte d'emplois dans les deux hypothèses (-6 800 pour le scénario " limité " et -16 200 pour le scénario  "majorant". Selon le Credoc, ce solde négatif reste toutefois d'une amplitude très limitée au regard de la masse d'emplois du commerce de détail (1,8 million de personnes).

... et jusqu'à 15.000 gagnés dans le non alimentaire

Deux scénarios sont également retenus pour le commerce non-alimentaire : un scénario "effet de cannibalisme seul" et un scénario "effet de cannibalisme" et "effet d'offre (consistant à intégrer une réduction du taux d'épargne d'un demi-point). Pour ces deux scénarios, l'étude considère que la proportion de commerces décidant d'ouvrir le dimanche atteint 20,3% sur la base du déclaratif de responsables d'enseignes de la distribution non-alimentaire. La simulation des scénarios dans le non-alimentaire conduit à une perte d'emplois dans l'hypothèse d'absence d'effet d'offre (-5 400 ) et un gain net d'emplois dans l'hypothèse alternative (+14. 800 pour le scénario. "effet de cannibalisme" et "effet d'offre". Selon la conclusion de l'étude du Credoc, la capacité de la mesure à être créatrice d'emploi repose donc principalement sur la valeur de l'effet d'offre, c'est à dire du transfert d'épargne  des ménages vers la consommation.

Pour sa part, dans un communiqué, le Conseil du commerce de France estime que l'ouverture possible des commerces " de 10 à 12 dimanches" dans l'année (au lieu de 5) permettrait de créer… 20.000 emplois temps plein !

 

Commentaires 5
à écrit le 01/10/2013 à 16:18
Signaler
Concernant Fiona Regarde, la télé, les infos... tu connais au moins ? Regarde comment les français sont stupides et inhumains. Ils ont laissé quelqu'un mourir dans les toilettes. Ils ont maltraités des enfants à la crèche. Dieppe ne fait-il pas pa...

à écrit le 01/10/2013 à 10:36
Signaler
Ouvrir les commerces le dimanche crée (peut-être) des emplois, mais cela a bien évidemment un coût. Qui paie ce coût supplémentaire? Bien évidemment, c'est le consommateur (y compris celui qui vient le samedi).

à écrit le 30/09/2013 à 22:59
Signaler
Il faut faire comme pour les pharmacies des tours de garde pour les bricoleurs en manque : égalité pour tous quelque soit la densité du territoire

à écrit le 30/09/2013 à 18:23
Signaler
si vous êtes pour l ouverture les dimanche ...faites vos course le dimanche ......si vous êtes contre allez profiter de votre jour ...si on ouvre les magasins le dimanche toute les administrations doivent ouvrir EGALITE

le 30/09/2013 à 18:58
Signaler
Pourquoi voulez-vous ouvrir les administrations ? Pour augmenter les dépenses publiques ? Moi je propose plutôt de fermer les accueils physiques au profit d'internet car internet, ça fonctionne le dimanche.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.