Timothy Geithner : ce qu'il a déjà dit sur la crise

Lors de ces deux dernières interventions avant sa nomination, Timothy F Geithner, le futur secrétaire (ministre) au Trésor des Etats-Unis, s'est exprimé sur la crise financière actuelle. A travers ses discours, il évoque les actions de la Fed et d'autres institutions et formule des propositions de réforme. (Retrouvez ces deux discours chacun dans leur totalité en anglais en cliquant sur les dates). Il prône un renforcement des pouvoirs de la SEC.

Timothy F Geithner, le futur secrétaire au Trésor de Barack Obama apparaît comme un grand spécialiste des marchés financiers et de l'économie. Actuellement président de la Banque de réserve fédérale de New York  et cela depuis novembre 2003 et, donc vice-président du comité de politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), il a, en juin et juillet dernier, à l'occasion de deux discours fait une analyse de la crise financière actuelle, ses conséquences et les mesures prises et celles qu'il propose. (Retrouvez ces deux discours chacun dans leur totalité en anglais en cliquant sur les dates).

A la lecture de ces deux discours, il se confirme qu'il est à l'origine avec d'autres spécialistes des mesures exceptionnelles qui ont été prises par la Fed pour aider l'économie américaine, sauver des banques, et mettre en place des innovations par la banque centrale et le Trésor pour lutter contre la réduction du crédit.

Dans le premier discours sur le thème : « Réduire le risque systémique dans la dynamique du système financier » du 9 juin 2008, Timothy F Geithner donne son sentiment et une analyse sur la crise ainsi que des solutions de réglementations. Dans le deuxième discours, du 24 juillet 2008, il s'exprime sur « le risque systémique et les marchés financiers » devant le Comité des services financiers et la Chambre des représentants, et en présence du Président Cox, de la Securities and Exchange Commission (SEC). Au cours de cette intervention, il a rappelé que la Réserve fédérale américaine et la SEC ont travaillé très étroitement pour faire face "aux défis actuels".

On découvre à la lecture du premier discours une analyse précise de la crise qui sévit depuis 2007. Selon lui, la crise a révélé la fragilité des institutions financières aux Etats-Unis et en Europe. Cette fragilité serait à l'origine du dysfonctionnement des marchés. Il y évoque notamment la création par le système financier américain de « la baisse de la qualité des titres hypothécaires, dont beaucoup ont été regroupés avec d'autres titres dans des produits structurés complexes et vendus à des institutions dans le monde entier ».

Il souligne qu'il faut réformer le système financier pour le corriger et réduire sa vulnérabilité pour faire face à la crise économique. Il y annonce que « les mesures prises par les institutions et par le secteur public ont permis de réduire le risque d'une crise financière systémique.» Pour lui, la réforme doit faire face à trois dimensions importantes du système de réglementation : la politique réglementaire ; la structure de réglementation ; la gestion des crises. Il conclut en déclarant : « il est très important que nous agissions rapidement pour adapter le système de réglementation pour faire face aux vulnérabilités exposés par cette crise financière. ».

Au cours de son deuxième discours en juillet, devant le Comité des services financiers et la Chambre des représentants, en présence de Christopher Cox, président du gendarme boursier américain, la SEC, Securities and Exchange Commission (SEC), il rappelle la nécessité de renforcer la réglementation et le contrôle du système financier. Il déclare : « je crois que le plus important est de construire impérativement un système financier plus robuste qui peut mieux résister aux chocs. Cela signifie un système dans lequel les grandes institutions sont moins vulnérables aux chocs». Dans cette même intervention, il rappelle le rôle important de la Fed qui travaille en collaboration avec les superviseurs bancaires et de la SEC. Selon lui elle devrait avoir d'avantage de pouvoir, notamment avoir un rôle consultatif important dans les décisions sur une intervention officielle lorsqu'il y a risque systémique potentiel.

Pour conclure, il faut remarquer l'optimisme de ce brillant haut fonctionnaire de l'Etat américain qui termine son discours en déclarant en juin :«l'une des grandes forces de notre système est la rapidité avec laquelle nous nous adaptons au défi. Je suis raisonnablement convaincu que nous pouvons faire mieux».

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Jene suis pas économiste...mais j'observe..et essaie d'avoir du bon sens...Je crois que les Etats Unis rebondiront + vite que "la vieille Europe" et que la croissance reviendra d'abord là-bas, et ensuite chez nous. Mais je ne suis pas Mme SOLEIL !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'essaie d'intervenir sur ce site fortement ralenti par la pub... Caposse : les pays du Golfe vont créer leur propre monnaie : ce n'est que là que nous serons, nous aussi, libérés.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mr Geithner ne fera que perpétuer l'impérialisme du crédit US.....il critique la politique des banques privées ( il fut un de leurs conseillers ) et la baisse de la qualité de leurs titres hypothécaires....Or que va faire son équipe ? Emettre touj...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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D'accord avec Caposse. j'ajoute que Geithner n' a rien compris à la crise qu'il analyse en bon technicien de la finance. Il faut prendre du recule, mon bon Geithner, et regarder cette crise au moins en économiste, idéalement comme un citoyen lambda p...

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