L'Allemagne adopte un plan de relance de 50 milliards d'euros

La coalition de la chancelière allemande Angela Merkel a trouvé un accord lundi sur la mise en place d'un nouveau plan de relance d'un montant de 50 milliards d'euros, destiné à aider la première économie européenne à surmonter ce qui pourrait être sa pire récession depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Alliant sociaux-démocrates (SPD) et chrétiens-démocrates (CDU/CSU), la coalition de la chancelière Angela Merkel s'est accordée lundi en fin de journée au terme de six heures de négociations sur un projet mêlant dépenses publiques et réductions d'impôts. "Nous avons un accord", a déclaré Peter Struck, un dirigeant du SPD à des journalistes. "C'est un grand jour pour l'Allemagne."

Le point central de ce plan de relance de 50 milliards d'euros se situe dans des projets d'infrastructures et d'éducation. Il comprendra également des mesures destinées à inciter les Allemands à acheter de nouveaux véhicules. Un autre point du projet prévoit le versement d'une somme de 100 euros par enfant, la moitié de ce que demandaient les sociaux-démocrates du SPD. Avant l'ouverture des discussions, les deux parties s'étaient déjà accordées sur les questions concernant l'amélioration des infrastructures, mais les négociations achoppaient sur les réductions d'impôts, susceptibles selon certains responsables politiques d'accroître le déficit public.

Le plan prévoit 14 milliards d'euros d'investissements dans les infrastructures et les écoles. Ce plan comprend par ailleurs une aide pour le secteur automobile évaluée à 1,5 milliard d'euros ainsi que 100 milliards d'euros de garanties de crédits pour aider les entreprises à traverser la crise. Le texte prévoit en outre 2,9 milliards d'euros de réductions d'impôts en 2009, qui seront portées à 6,05 milliards l'année suivante.

En novembre, le gouvernement allemand avait déjà débloqué 31 milliards d'euros, mais ce premier plan de relance avait fait l'objet de critiques car jugé insuffisant à la fois en Allemagne et à l'étranger. Ce nouveau plan pose cependant la question du respect de l'équilibre budgétaire, un objectif que le gouvernement d'Angela Merkel était parvenu à atteindre depuis 2005.

Du coup, l'Allemagne ne sera pas en mesure de respecter les critères fixés par le traité de Maastricht l'année prochaine en raison du nouveau plan de relance, a déclaré mardi le ministre des Finances, Peer Steinbrück. "Les emprunts supplémentaires en 2009 devraient nous permettre de rester à l'intérieur de la limite des 3% (du PIB, ndlr). Ce ne sera pas le cas en 2010", a-t-il devant des journalistes. Il a également déclaré qu'il n'était pas encore possible d'évaluer le montant du complément budgétaire induit par le plan de relance.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ou comment appliquer un emplâtre sur une jambe de bois ou une injection massive de sang au malade ayant une hémorragie interne. Pauvres Allemands, pas mieux lotis que les autres avec des dirigeants et un système qui cherche à tous prix à protéger se...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Apparemment le gouvernement allemand a construit un plan qui réunit un large consensus. Ils ont pris le temps de la réflexion, en tout cas en ne confondant pas vitesse et précipitation. Tant mieux pour toute l'Europe si ce plan porte ses fruits.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce plan de relance à l'instar de celui de la France ne prévoit rien pour le pouvoir d'achat notamment l'amélioration salariale.Tout pour l'entreprise directement ou indirectement et par là-même toujours l'amélioration des dividendes des actionnaires...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La relance par l'investissement n'apportera pas une amélioration de la qualité de vie mais une vie plus trépidante avec plus de pollution, une fuite en avant avec la construction de logements sociaux, de routes, d'autoroutes, de centrales nucléaires,...

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