L'activité de l'industrie au plus bas dans la zone euro

L'activité du secteur manufacturier dans la zone euro a continué de se dégrader en février. L'indice Markit a également atteint un plus bas historique en France. En Grande-Bretagne, la contraction de l'activité se double de suppressions d'emplois record.

L'activité du secteur manufacturier de la zone euro a continué de se détériorer en février, avec un recul de l'indice PMI de la société Markit de 0,9 point, à 33,5 points, selon les données définitives publiées ce lundi. Dans sa première estimation le 20 février, l'enquête de Markit auprès des directeurs d'achats avait donné un indice à 33,6 points.

C'est le plus bas niveau jamais enregistré en onze années et demie d'existence, souligne Markit, qui précise que la production manufacturière de la zone euro a reculé en février pour le neuvième mois consécutif.

En France, l'indice atteint également un plus bas record de 34,8 en février, après avoir légèrement rebondi en janvier. "Le fort recul des nouvelles commandes se poursuit, ce qui suggère un enracinement de l'extrême faiblesse de la demande, tandis que les entreprises se concentrent de nouveau sur la réduction de leurs stocks, tant des achats que des produits finis", relève John Kennedy, économiste à Markit Economics, cité par l'AFP.

"L'enquête met en évidence des baisses record simultanées des prix des achats et des prix de vente, signalant un renforcement des tensions déflationnistes et confortant les arguments en faveur d'un nouvel assouplissement monétaire dans la zone euro", poursuit-il alors que le conseil des gouverneurs de la BCE tiendra ce jeudi sa réunion mensuelle de politique monétaire.

En Allemagne, l'indice s'est légèrement amélioré en février à 32,1, contre 32 en janvier, mois qui avait marqué la plus forte contraction de l'indice depuis le lancement de l'enquête en avril 1996.

Toutefois, l'indice allemand, en se maintenant sous la barre des 50, marque la poursuite de la contraction de l'activité pour le septième mois d'affilée, sous l'effet des suppressions d'emplois décidées par les employeurs face au tassement persistant de la demande.

En Italie, l'indice est tombé à 35, contre 36,1 en janvier et 35,4 attendu par les économistes. Ce nouveau recul, qui intervient après deux mois marqués par une légère remontée, tue dans l'oeuf les espoirs d'une reprise progressive du secteur manufacturier italien. Il s'agit du douzième mois consécutif où l'indice est sous la barre des 50.

Même son de cloche en Grande-Bretagne, où le secteur manufacturier a supprimé des emplois et réduit sa production à un rythme record en février. L'indice d'activité Markit est tombé à 34,7, contre 35,8 en janvier, alors que le consensus ressortait à 35. Pour le dixième mois consécutif, il se maintient sous le seuil des 50.

Le sous-indice de l'emploi est par ailleurs tombé à 33,3 en février contre 34 le mois précédent. "Le marché du travail affiche une faiblesse exceptionnelle au cours de ce mois avec une enquête PMI conforme aux 30.000 emplois environ supprimés chaque mois", explique Rob Dobson, économiste à Markit.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Selon le think tank LEAP, la crise va s'amplifier. Dans la phase aigue, tout peut arriver, même des ruptures d'approvisionnement en nourriture. Pour éviter émeutes et guerres civiles, les gouvernements devront veiller que jamais, au grand jamais, les...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Provoquer la panique a toujours servi des intérêts obscurs. C?est le syndrome de l?analyste financier qui a eu un coup de génie, une bonne prévision et tout le monde lui accorde du crédit? Jusqu?à ce qu?il se plante.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@Je suis parfaitement en accord avec le LEAP et je peux vous décrire la suite des évènements : émeutes et guerres civiles partout dans le monde avec rétablissement de l'ordre par l'armée. En France, un couvre-feu sera décrété dans toutes les villes d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On prend son pied on dirait, seriez-vous partie prenante? La France n'a pas sombré dans le fascisme dans les années 30 en pleine dépression. Aucune raison qu'elle le fasse en 2010.

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