La chute est moins importante que ce que craignaient les économistes, mais elle n'en reste pas moins historique: au premier trimestre, le PIB japonais s'est contracté de 4%, après une baisse de 3,8% sur les trois derniers mois de l'année 2008. Cette chute reste néanmoins moins marquée que ce que craignaient les analystes: ils tablaient sur une récession de 4,2%.

Après quatre trimestres consécutifs de baisse, la récession japonaise s'établit à 15,2%. Ce recul continu du PIB depuis un an a annulé la totalité de la croissance enregistrée entre la mi-2003 et le début 2008.

La forte chute des exportations, moteur de l'économie japonaise, a particulièrement pénalisé l'archipel. Au premier trimestre, le plongeon de la demande extérieur a contribué pour 1,4% dans la contraction du PIB. La réduction des dépenses en capital, elle, a compté pour 1,6%. Le secteur automobile et celui des technologies, deux industries star du Japon, ont été particulièrement touchés.

Malgré ces mauvais chiffres, un certain optimisme est de mise. Les économistes tablent sur un rebond timide pour le trimestre en cours, avec une reprise des exportations et de la production industrielle. "La détérioration de la demande intérieure ne fait que commencer. Mais la demande extérieur a sans doute atteint un plancher au premier trimestre", a déclaré à Reuters un économiste de Daiwa SMBC. Entre mars et juin, il anticipe une petite croissance de l'économie.

Mais les espoirs de reprise restent fragiles et un nouvel obstacle semble se dresser sur le chemin de la croissance japonaise: l'épidémie de grippe A qui touche désormais le pays et dont personne ne sait pour le moment quel impact elle aura sur l'économie.