Natalie Shirley : les recettes de l'Oklahoma en matière d'emploi

Natalie Shirley, responsable du département du Commerce de l'Oklahoma, explique à La Tribune les recettes de son Etat pour obtenir de bons résultats en matière d'emploi.
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La Tribune : l'Oklahoma affiche l'un des taux de chômage les plus bas des Etats-Unis, l'Etat n'a pas de déficit, et les entreprises se pressent pour s'y installer, comment expliquer vous cette situation ?

Notre Etat, fondé par des pionniers n'a que cent ans, et vit sur l'éthique de ces gens là : on travaille dur. Mais surtout, l'Etat a créé le contexte idéal pour investir, nous sommes "business friendly", au sens où les impôts sont bas, le coût du travail et de la vie aussi, et nous avons une base de talents disponibles pour nos entreprises.

Mais malgré ces bons points, l'Etat a décidé de ne pas se reposer sur ses lauriers...

Effectivement, nous avons décidé de faire mieux, d'autant que l'Etat est encore relativement pauvre. Et nous avons conçu une stratégie fondée en profitant de ce que nous avions déjà, c'est-à-dire, une bonne agriculture, de l'énergie, un secteur aérospatial dynamique et des entreprises de biotechnologie. Nous avons décidé d'attirer des entreprises qui offriraient des emplois mieux rémunérés, fondés sur l'économie du savoir. Pour cela, nous avons passé une loi offrant un avantage, en dollars, sur dix ans, versé chaque trimestre, aux entreprises qui créaient et gardaient sur place des emplois de qualité, au salaire trois fois supérieur à la moyenne des salaires de l'Etat, et qui en outre offraient une assurance maladie à leurs salariés. L'Etat, même s'il doit décaisser des fonds, récupère, sous forme d'impôts sur les revenus et les bénéfices des entreprises beaucoup plus qu'il ne dépense.

Avez-vous musclé l'éducation, afin d'offrir des candidats qualifiés pour les entreprises s'installant chez vous ?

Absolument. Nous avons compris il y a déjà longtemps que le Département du Commerce et celui de l'éducation doivent travailler de concert, pour former les futurs employés. C'est vrai pour tous les secteurs, et en particulier l'aérospatial. Et pour attirer de étudiants de talents. Notre but est de prouver aux étudiants, y compris ceux natifs de l'Etat, qu'ils peuvent étudier, puis rester sur place grâce à un bon emploi.

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