S&P juge le risque de faillites d'entreprises en Europe un peu plus élevé en 2012

Le nombre de faillites devrait légèrement augmenter en 2012 par rapport à 2011, estime l'agence de notation Standard and Poor's dans une étude publiée ce jeudi. Néanmoins, elles semblent mieux armées qu'au quatrième trimestre 2009 pour affronter une récession technique.
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Pour Standard and Poor's, le scénario 2012 est le suivant : la zone euro devrait subir une "récession modérée en début d'année" avec 40% de risque de récession plus marquée et une croissance annuelle estimée à 0,4%. Dans ce contexte, et sur la base, des 676 entreprises européennes (l'Europe à vingt-sept ainsi que l'Islande, la Norvège et la Suisse) que l'agence de notation a rangées dans la catégorie spéculative (BB+ ou en deçà), 41 d'entre elles risquent la faillite, soit 6,1% contre 4,8% fin 2011. Ce pourcentage pourrait s'élever à 8,4% dans le cas d'une récession plus sévère, "voire plus".

Bien qu'important, ce niveau "restera bien en-dessous du pic atteint au troisième trimestre 2009, lorsque la proportion de faillites a grimpé à 14,7% en Europe en glissement annuel". Car S&P estime que dans l'ensemble, les entreprises, "sont, dans la plupart des secteurs, mieux armées qu'au 4e trimestre 2009 pour affronter une récession technique, car elles ont adopté des politiques financières plus prudentes et ont réduit leur niveau d'endettement après la crise financière de 2008-2009".

Risque accru pour les entreprises tournées vers le marché intérieur

Les risques de faillite pèseront plus sur les entreprises tournées vers le marché intérieur, explique Paul Watters, principal auteur de l'étude, notamment celles "largement exposées aux économies les plus durement frappées par la crise de la dette: la Grèce, l'Italie, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne". D'autant plus que celles qui auront besoin de se refinancer en 2012 seront fragilisées par le fait que les banques, contraintes de renforcer leurs capitaux propres, ont tendance à limiter l'octroi de crédits.

A l'inverse, l'étude estime que "les entreprises qui échangent des biens et services au niveau mondial seront, à notre avis, mieux protégées contre les turbulences entourant la zone euro". D'autant, souligne-t-elle, qu'il est "hautement probable que la faiblesse des économies dites "périphériques" atteigne de plus en plus le coeur de l'Europe".

Commentaires 2
à écrit le 20/01/2012 à 11:03
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Quelqu'un a-t-il accès à la note de Kodak il y a quatre ou cinq ans? Simplement pour juger de la pertinence de cette agence.

à écrit le 19/01/2012 à 16:35
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C'est ce qui s'apelle enfoncer une porte ouverte !

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