D-Day : comprendre tous les enjeux de l'élection présidentielle américaine

Après plusieurs mois de campagne présidentielle, plusieurs grands enjeux ont pu être dégagés. Enjeux qui, analysés, permettront après coup de comprendre le résultat du scrutin qui se tient ce mardi.
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Les enjeux socio-économiques : Roosevelt contre Reagan ? 

La crise, et son lot de saisies immobilières et de pertes d'emploi, a frappé les États-Unis de plein fouet. Faisant grandement évoluer le sentiment de déclassement des classes moyennes et défavorisées entre 2008 et 2012, c'est-à-dire sous la mandature de Barack Obama. Faut-il y voir une épine dans le pied du candidat sortant? Pas sûr. Car ce sentiment de déclassement favorise la recherche d'un État protecteur face aux risques liés à l'économie. Seule ombre au tableau, certains trouvent justement qu'il n'en a pas fait assez de ce point de vue.

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Au cours du mandat de Barack Obama, l'économie a fait son entrée parmi les préoccupations des Américains. Lors de cette campagne, deux visions se sont opposées, celle d'un État qui intervient, du côté d'Obama, et celle d'un État réduit à son plus simple appareil, pour laisser libre cours à l'initiative privée. Et au milieu, le "mur de la dette" publique américaine, qui inquiète. Le duo Romney-Ryan a choisi son camp: celui de la rigueur, pour "ne pas devenir comme l'Europe".

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La politique étrangère était le Talon d'Achille supposé de Mitt Romney, malgré une présidence d'Obama sur ce thème qualifiée de "passive" par ses détracteurs. Par opposition, le candidat républicain a déclaré à plusieurs reprises vouloir restaurer le prestige américain. Et, sans doubler ses sorties de propositions concrètes en la matière, Mitt Romney semble vouloir s'orienter vers une stratégie à la Reagan: un "monde libre" qui s'opposerait aux "despotismes" par la force si besoin était. Mêlant références à la guerre froide et lutte contre l'islamisme radical.

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Les enjeux électoraux : la bataille des "swing states" au coeur de la campagne

La bataille des "Swingstates" fait rage dans la dernière ligne droite vers la présidentielle. Et au coeur de toutes les convoitises, l'Ohio, cet État clé qui fait et défait les présidents américains depuis 1960.

==> L'Ohio fera-t-il gagner Obama ?

Le candidat républicain avait pris de l'avance dans les sondages face à son adversaire Barack Obama, même si à la veille du scrutin, l'écart s'est resserré. Mais le mode de scrutin américain diffère du système français. Outre-Atlantique, les citoyens votent d'abord pour des grands électeurs répartis entre États en fonction de leurs populations respectives. Neuf de ces États, les "swing states", oscillent d'une élection à l'autre. Si bien qu'en 2000, George Bush l'avait emporté face à Al Gore au nombre de ces grands électeurs, sans pour autant remporter les suffrages de la population. 

==> Les "swing states" peuvent-ils encore sauver Mitt Romney face à Barack Obama?

Comment séduire une partie de l'électorat, à savoir les minorités ethniques, sans perdre sa base populaire blanche, tel est le dilemme que doit affronter le parti républicain s'il veut l'emporter face à Barack Obama, et à moyen terme survivre. Et sur la fin de la campagne, Mitt Romney semble avoir privilégié un recentrage, afin de convaincre les indécis. Faisant ainsi le pari que les conservateurs du Tea Party voteraient de toute façon pour lui.

==> Mitt Romney sauvera-t-il le parti républicain?

Un peu d'Histoire

Cette élection s'annonce très serrée. Et si cela venait à se confirmer, ce ne serait pas la première fois. De 1824 à 2000, revue des cinq élections présidentielles américaines les plus serrées.

==> Les 5 élections américaines les plus serrées

Nous sommes en 1884, à quelques encâblures de l'élection présidentielle américaine. Le candidat républicain se fait piquer par la presse lors d'un dîner avec les élites de Wall Street, et perd l'élection. Une leçon d'Histoire que Mitt Romney aurait dû réviser avant de s'adonner au dénigrement des électeurs d'Obama lors d'un dîner avec des milliardaires... et de s'y faire filmer.

==> Mitt Romney aurait dû ouvrir ses livres d'Histoire

==> Quand Romney se fait pincer en plein dénigrement des électeurs d'Obama

Commentaires 8
à écrit le 06/11/2012 à 23:58
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A l'époque on avait un emploi à vie dans une entreprise, le plan de carrière. Le système a bien explosé, c'est l'histoire de la tulipomania.

à écrit le 06/11/2012 à 20:54
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On entend dire qu'Obama serait favori mais que le Sénat pourrait basculer. En revanche, aucune indication dans la presse de l'heure du résultat...

à écrit le 06/11/2012 à 19:41
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Les obamaniaques francais vont etre bien decus.Obama est toast : CUIT

à écrit le 06/11/2012 à 15:28
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Les américains vont, espérons le, voter massivement pour Mitt Romney qui a l'expérience, le détachement et la capacité d'évolution qui permettra de sauver le pays. Car c'est de cela qu'il s'agit, pas simplement de le gérer. Une vision purement économ...

le 06/11/2012 à 17:16
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Les républicains ne sont qu'une bande d'arrièré raciste et fasciste (pour la branche du Tea Party en tous cas), dont les seuls arguments politique sont basé sur le second amendement. Ils ne veulent que 3 choses : libre circulation des armes, interdic...

le 06/11/2012 à 17:31
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Le fascisme et le racisme sont des notions très partagées aux USA et l'on se doit de dire que leur origine est surtout "de gauche" comme en Europe, d'ailleurs, même si ces histoires de positionnement droite/gauche frisent depuis longtemps le ridicule...

le 07/11/2012 à 6:50
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comme toujours,ceux qui traitent les autres de racistes font preuve de xénophobie primaire...souhaitons bonne chance aux américains avec obama,qui semble etre reelu a cette heure...le fiscal clift reste le probleme des mois a venir....amusant surtout...

à écrit le 06/11/2012 à 14:36
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Cette élection est cruciale. La dette augmente et pour la prochaine législature les impôts vont augmenter massivement et les dépenses de même. Ainsi comme sous la législature Obama le nombre de pauvres a doublé, la situation sera ensuite bien pire......

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