Grèce, Espagne, Portugal et Irlande mettront des années à s'en sortir selon Moody's

Selon l'agence de notation Moody's, les réformes adoptées par la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne certes ont permis d'améliorer leur situation économique, mais il leur faudra plusieurs années pour résoudre leurs problèmes.
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Pour Moody's, "la mise en place d'un certain nombre de réformes structurelles par les pays périphériques de la zone euro - Grèce, Irlande, Portugal et Espagne - a permis des améliorations, mais cela n'a pas encore totalement résolu les déséquilibres externes qui se sont développés dans ces pays avant la crise" de la zone euro. Dans un rapport publié ce mardi, l'agence de notation explique que "la correction (induite par ces réformes) est au mieux seulement à moitié complète, selon les pays en question, et pourrait prendre plusieurs années".

Seule solution : des réformes structurelles

Les "vulnérabilités accumulées" par les pays "périphériques" de la zone euro trouveraient leur racine "non pas au niveau gouvernemental, mais dans les dépenses excessives du secteur privé, elles-mêmes financées par les flux de capitaux des principaux pays de la zone euro". D'après cette analyses, seules des réformes structurelles permettraient d' "accroître la compétitivité de manière durable". 

Des situations contrastées

Les quatre pays cités dans ce rapport ont tous entrepris des plans de rigueur drastiques mais connaissent des situations contrastées. La Grèce, qui attend le verdict de ses créanciers après la mission de la Troïka (Fonds monétaire international, Union et Commission européennes), connaît un niveau de chômage de près de 25%. Son PIB devrait reculer de 6,7% cette année. A des degrés divers, l'Espagne et le Portugal ont également sombré dans la récession. Madrid est part ailleurs en proie à une crise de son secteur financier dont l'ampleur fait craindre une demande d'aide globale après que le principe d'un prêt de 100 millions d'euros au secteur bancaire a été accordé au niveau européen.

Seule l'Irlande semblait en passe de tirer son épingle du jeu avec une hausse du PIB de 0,7% l'an dernier et des prévisions plutôt optimistes pour les mois à venir . Les différentes estimations publiées ce printemps et émanant de l'OCDE, de la Banque centrale d'Irlande, de la Commission européenne ou du consensus des économistes de Reuters, prévoient en effet une croissance entre 0,5 et 0,9 % en 2012 et de 1,9 à 2,2 % en 2013.

 

 

Commentaires 5
à écrit le 21/09/2012 à 7:51
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La disparité des compétitivités à l'intérieur de l'Union Monétaire est surtout due à des facteurs naturels et immuables (taille du marché intérieur, position géographique, topographie, climat, ressources et richesse naturelles (matières premières), t...

à écrit le 22/08/2012 à 1:23
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S'il s'agit de transformer des pays cultivés et civilisés en pays européanisés et formatés, alors non merci. Revenons à l'avant-euro, de toute urgence !

à écrit le 21/08/2012 à 18:22
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Des années pour se remettre d'une crise structurelle. Ben ouais. Quelle info ! Allez je postule pour bosser à la Tribune : au moins 10 ans pour l'Espagne vu que c'est une crise immobilière (1ère année cours d'Economie à la fac)

à écrit le 21/08/2012 à 17:58
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Quand est-ce qu'on va arrêter de nous gaver avec des mots ?!... Que sont les "pays périphériques"?!.. Une invention journalistique. Un concept inique qui ne sert pas le raisonnement de fond. Enfin, pourquoi Moody ne parle pas du "cas France"?!... La...

à écrit le 21/08/2012 à 17:56
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Tiens, il y avait longtemps qu'on ne les avait pas entendu ceux-là. A croire que le plan média est bien rôdé.

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