Ce que pèsent les Français au parlement

Sous la dernière législature, les élus français ont davantage pesé sur les travaux du parlement.

Les Français trop souvent absents de Strasbourg ? Si des signes d'absentéisme persistent chez de nombreux élus français qui cumulent souvent leur mandat de parlementaire européen avec un mandat électif national - c'est le cas de deux tiers d'entre eux-, le bilan de l'activité des eurodéputés français, globalement, est plutôt positif sur cette 6e législature qui s'achève par rapport au passé. Autrement dit, ceux qui s'impliquent au parlement européen s'investissent beaucoup dans les travaux des commissions. Et occupent des postes importants. Selon une étude de la Fondation Robert Schuman, cela s'explique surtout par leur présence accrue dans les groupes politiques qui comptent.

Avec cette législature 2004-2009, la France a en effet cédé à l'Italie son record de dispersion des eurodéputés. Elle s'est placée ainsi en troisième position en termes de concentration après l'Espagne et l'Allemagne. Plus de la majorité des élus français (62,8%) sont rassemblés au sein des deux principaux groupes politiques : le PPE (chrétiens-démocrates) et le PSE (socialistes). Ce mouvement de concentration a eu une répercussion immédiate sur l'acquisition des présidences de groupe. A mi-législature, quand Hans-Gert Pöttering (PPE) a succédé à Josep Borrell (PSE), c'est un Français, Joseph Daul, qui lui a succédé à la tête du PPE, le premier groupe politique du parlement en nombre de députés.

Présidences

Par ailleurs, c'est un autre élu français, le communiste Francis Wurtz, qui préside le groupe de la gauche radicale (GUE). Sur la sicième législature, les Français ont également occupé des présidences de commissions importantes alors que, précédemment, ils étaient fortement attirés par les commissions en charge des sujets sur lesquels le travail législatif du parlement est limité, comme les Affaires étrangères. Or, le parlement européen prend de plus en plus d'importance dans la vie législative de l'Union, acquérant, traité après traité, un pouvoir accru de codécision avec le Conseil des ministres.

Bref, les commissions dites "législatives", en particulier celles qui ont une vocation économique, prennent toute leur importance. Ainsi, c'est une Française, la socialiste Pervenche Berès, qui préside la très influente commission des Affaires économiques et monétaires. Le travail des coordinateurs des groupes politiques au sein des commissions n'en est pas moins important. Alors que durant la 5e législature la France disposait d'un demi-poste, partagé avec un député néerlandais pour le PPE, et de deux postes pour le PSE, elle en compte aujourd'hui huit, dont quatre chez les libéraux.

Cependant la France reste, dans ce domaine, encore loin derrière l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie. .

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