Concorde : Certificat de navigabilité suspendu

"Le BEA et son homologue britannique, l'Air Accidents Investigation Branch, ont émis une recommandation de sécurité visant à la suspension des certificats de navigabilité des Concorde, en attendant qu'aient été mises en place des mesures appropriées garantissant un niveau de sécurité satisfaisant en ce qui concerne le risque lié aux destructions de pneumatiques", a précisé le BEA dans un communiqué. "L'enquête n'est pas terminée", a souligné le BEA, ajoutant: "il serait prématuré d'anticiper sur les éléments qui pourront encore être établis ou sur ses conclusions". Un peu plus tôt dans la matinée, l'autorité aérienne britannique (CAA) a annoncé avoir suspendu le certificat de navigabilité du Concorde tant que des mesures ne seront pas prises pour apporter un niveau de sécurité adéquat au supersonique. "Le certificat de navigabilité du Concorde est suspendu jusqu'à ce que des mesures nécessaires soient prises pour assurer un niveau de sécurité adéquat en ce qui concerne la structure du pneu", a en effet déclaré le président de l'autorité aérienne civile (CAA) Sir Malcolm Field. Le président de la CAA a confirmé que l'explosion d'un pneu avait été "la cause principale" de l'accident d'un Concorde. Il a souligné qu'il était absolument anormal qu'un tel incident conduise à une telle catastrophe. Les autorités aériennes françaises doivent à leur tour décider demain de suspendre le certificat de navigabilité du Concorde, en se basant, comme l'a fait la CAA britannique, sur les premières conclusions du Bureau d'Enquêtes-Accidents sur l'accident du supersonique le mois dernier. British Airways et Air France sont les deux seules compagnies au monde à exploiter le supersonique de conception franco-britannique, avec respectivement sept et cinq appareils. Alors que Air France avait immédiatement suspendu les vols de ses Concorde après le drame, British Airways avait poursuivi ses opérations, affirmant que ses appareils ne présentaient aucun danger. Ce n'est que quand le BEA a confirmé en fin de semaine dernière que l'éclatement d'un pneu était bien à l'origine du drame que les autorités britanniques ont jugé nécessaire de revoir leur position.
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