Le point sur ... les valeurs du CAC 40

Depuis le milieu du mois de mars, les valeurs de la Nouvelle économie présentes dans le CAC 40 (Canal+, Cap Gemini, France Telecom, Alcatel, ...) ont perdu entre 20 et 40 % de leur valeur. Est-il temps de revenir sur ces titres ? Quelles valeurs privilégier ?La progression de ces titres est certaine à court-terme. Elle s'explique par un double phénomène : d'une part, le rebond du Nasdaq entraîne naturellement dans son sillage les grands noms français de la Nouvelle économie ; d'autre part, l'approche de la liquidation du mois d'avril sur le règlement mensuel incite les investisseurs à se repositionner sur ces valeurs après le mouvement baissier. A moyen et long terme, cependant, toutes les valeurs ne présentent pas le même potentiel. Un titre comme ST Microelectronics, qui a regagné près de 20 % au cours de deux dernières séances, n'est plus une bonne opportunité d'achat. De même, les opérateurs de télécommunications, au premier rang desquelles on trouve France Telecom, restent chères, et ne deviendraient intéressants que sur un nouveau repli. Un investisseur qui souhaite se positionner sur les grosses capitalisations du secteur des TMT privilégiera des titres comme Alcatel et Lagardère. Il est peu probable qu'ils connaissent, dans les prochains mois, une correction identique à celle qui s'est déroulée depuis le 10 mars. Nous attendons de plus une progression rapide du bénéfice net par action de ces sociétés au titre de l'exercice 2000, soutenant les cours de bourse. La baisse de l'action Cap Gemini l'a également rapprochée des prix d'achats. Il ne faut pas espérer, cependant, retrouver des rythmes de progression identiques à ceux observés dans les premiers mois de l'année. Les valeurs de la Nouvelle économie vont progressivement rentrer dans le rang, à mesure que leurs perspectives de développement se clarifieront.Le mouvement haussier amorcé depuis un mois par les valeurs traditionnelles du CAC40 est -il durable ?La ruée sur les valeurs de la Nouvelle économie a repoussé les sociétés traditionnelles à des niveaux de valorisation injustifiés. Le début de rééquilibrage observé depuis la mi-mars n'est probablement pas terminé, ce qui m'incite à penser que les valeurs de l'ancienne économie gardent un bon potentiel de hausse dans les prochains mois. Elles devraient connaître une phase de reprise saine et durable tout au long de l'année en cours, portées notamment par des perspectives de profit rassurantes. Parmi les cycliques, il me semble que Lafarge constitue une bonne opportunité d'achat. Le cours du cimentier intègre actuellement une prime de risque liée à l'offre publique d'achat lancée sur Blue Circle. Dès que cette incertitude sera levée, le titre pourra à nouveau s'orienter à la hausse. Le secteur automobile est également bon marché. Des sociétés telles que Valéo, Peugeot et Renault sont portées par une conjoncture économique florissante, et leurs perspectives de profit ne sont pas reflétées dans les cours. Enfin, il faut s'intéresser à des valeurs classiques telles que LVMH, L'Oreal ou Danone, qui ont été lourdement sanctionnées par les marchés alors qu'il s'agit de sociétés bien gérées et dont le bénéfice net par action devrait continuer de croître rapidement. Comme elles réalisent une part très importante de leur chiffre d'affaires à l'étranger, elles bénéficient en outre de la faiblesse de l'euro contre le dollar et le yen.Les valeurs financières ont largement bénéficié de la réallocation des capitaux de la nouvelle vers l'ancienne économie. S'agit-il encore de bonnes affaires ?Si les financières ont connu un important rebond lors des dernières semaines, elles restent à mon sens sous-valorisées. Nous avons un objectif de cours de 250 euros pour la Société générale, ce représenterait une progression de 13.6 % par rapport à la clôture du 18 avril. Pour le groupe BNP-Paribas, nous tablons sur un cours de 100 euros, contre 88 euros actuellement. Le Crédit Lyonnais est dans une situation un peu plus complexe. La banque est engagée dans une procédure judiciaire aux Etats-Unis, pour les activités de son ancienne filiale Altus, qui fait peser une grande incertitude sur les profits futurs. Néanmoins, nous gardons un objectif de cours de 45 euros, représentant une hausse de plus de 17 % de l'action.
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