L'OPEP réduit sa production

"Cet accord maintiendra les prix à 25 dollars à moyen terme", a estimé le président de l'OPEP, Chabib Khelil. Des experts confirment que cette décision devrait faire remonter les cours - qui s'inscrivent actuellement à 23 dollars le baril pour le brut de référence - en dissuadant les consommateurs de reconstituer leurs réserves ainsi qu'ils en ont l'habitude à la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord.Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Naimi, a déclaré que les raffineries pourraient probablement se passer de reconstitution de stock sans pour autant subir de pénurie, et qu'en tout état de cause, l'Opep relèverait sans délai sa production au cas où les cours remonteraient au dessus de 28 dollars le baril."Nous pourrions devoir en mettre davantage sur le marché avant la réunion de juin", a-t-il dit. L'Opep a prévu une réunion les 5 et 6 juin. L'Opep a déjà réduit sa production de 1,5 million de barils par jour (bpj) en janvier pour anticiper la baisse de la demande à la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord.Elle s'inquiète maintenant de l'impact sur les principaux marchés asiatiques du ralentissement de l'économie américaine. "Si l'économie asiatique éprouve des problèmes, comme c'est déjà le cas de l'économie japonaise, la chute des prix pourrait être plus grave que nous ne le pensions", a noté le secrétaire général de l'Opep, Ali Rodriguez.Mais les ministres soulignent que les mesures de soutien des cours ne devraient pas pour autant avoir d'impact négatif sur l'économie mondiale. "C'est exagéré. Il y a beaucoup de choses qui influent sur l'économie mondiale, pas seulement le pétrole. Nous sommes raisonnables", a fait valoir le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, Obaïd al-Nasseri.Mais l'impact de la décision de l'Opep sur les cours dépendra de son respect par les pays membres. "Des quotas plus bas impliquent une réduction des parts de marché de l'Opep", souligne Mehdi Varzi, de Dresdner Kleinwort Wasserstein. "Un grand nombre des pays prônant des réductions de production encore plus importantes figuraient parmi ceux qui, en février, ne les ont pas respectées", rappelle Yasser Elguindi, de Medley Global Advisors, de New York.Des experts notent par ailleurs que l'Opep risque de perdre des parts de marché si elle continue de réduire la production pour soutenir les prix alors que la demande s'étiole.Le ministre saoudien du Pétrole a averti qu'il n'était pas dans l'intérêt des pays producteurs non membres de l'Opep de tenter de prendre des parts de marché au cartel, qui couvre 40% de la demande mondiale."Tous le monde veut 25 dollars, même les pays non membres de l'Opep, dès lors, pourquoi notre part devrait-elle baisser?", a demandé Naimi. Des exportateurs non membres de l'OPEP, Mexique, Angola, Oman et Russie, assistaient à la réunion de Vienne en tant qu'observateurs et ils ont promis d'aider le cartel à soutenir les cours. Mais on estime que seul le Mexique prendra des mesures concrètes en ce sens. Le ministre mexicain du Pétrole, Juan Antonio Barges, a déclaré que son pays annoncerait une décision en début de semaine prochaine. Avec Reute
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