La menace d'un championnat parallèle de F1 se précise

La trève n'aura pas duré longtemps entre les constructeurs automobiles et le tandem Kirch/EM.TV. Les deux parties avaient pourtant engagé des discussions en décembre à la suite de la prise de contrôle par Kirch et EM.TV de 75% de la SLEC, la holding du britannique Bernie Ecclestone détentrice des droits commerciaux de la Formule 1 jusqu'en 2010. Ces discussions, qui portaient sur une éventuelle prise de participation des écuries de F1 dans le capital de la SLEC, semblent avoir tourné court. La situation paraît même s'être très nettement dégradée puisque Paolo Cantarella, président de l'Association des constructeurs européens (ACEA) mais aussi président de Fiat (propriétaire de Ferrari), a annoncé cet après-midi qu'"en raison des récentes évolutions et dans l'intérêt du sport automobile, il a été décidé à l'unanimité de constituer une société conjointe dont l'objectif sera de mettre sur pied, dès que possible, une nouvelle compétition ouverte aux voitures monoplaces". En d'autres termes, il s'agit de créer un championnat du monde de F1 concurrent de celui existant aujourd'hui. La menace a eu un effet immédiat sur le cours d'EM.TV. A 17 heures, sur le Neuer Markt, l'équivalent allemand du Nouveau marché français, le titre perdait plus de 11% à 4,69 euros. Il est en effet évident que si les constructeurs de l'ACEA, parmi lesquels on trouve outre Fiat, Ford, DaimlerChrysler, Renault et BMW, concrétisent leur projet, alors EM.TV et Kirch se retrouveraient détenteurs des droits audiovisuels d'une compétition totalement dépourvue d'intérêt, une sorte de coquille vide. De son côté, le groupe Kirch a tenu à rappeler que les contructeurs automobiles engagés dans les courses de Formule 1 sont liés au championnat actuel jusqu'en 2007. L'hostilité des constructeurs automobiles trouve sa source dans leur crainte de voir le groupe allemand Kirch réserver l'exclusivité des retransmissions des Grands Prix de F1 à sa télévision payante, Premiere World. Une telle éventualité priverait les constructeurs de la vitrine publicitaire que représente la diffusion sur des chaînes gratuites, dont l'audience permet de justifier les investissements nécessaires à l'engagement d'une écurie dans ce sport. latribune.fr
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