Karavel : «Les acheteurs de voyages en ligne sont très infidèles»

Latribune.fr - Vous êtes directeur général du tout nouveau site de voyage, Karavel*, présidé par Christian Blanc, l'ancien patron d'Air France. Comment compte se différencier Karavel sur le marché encombré du voyage en ligne ?Alain de Mendonça - Nous considérons plus Karavel comme une agence de conseil que comme une agence de voyages tout court. Le site propose trois types de services différents. Il comprend bien sûr une partie marchande, incluant vols "secs" et des séjours tout compris, que nous considérons la plus exhaustive du marché. Nous avons noué des accords avec 40 tours opérators. L'internaute peut donc faire son choix parmi une palette de 128.000 produits tout compris, en plus des billets d'avion. Parallèlement, la partie édition permet le suivi de l'actualité des principaux événements mondiaux. La troisième partie du site consiste en un service conseil composé d'un moteur d'idées associé à la possibilité d'entrer en contact téléphonique avec un conseiller spécialisé sur une zone géographique. Vous avez lancé une grande campagne de publicité qui a débuté en même temps que la sortie du site le 1er juin. Pourquoi avoir choisi cette date et avez-vous déjà des retours ? Nous avons choisi début juin car c'est une bonne période pour se lancer. L'an dernier, le plus gros mois pour le voyage en ligne, c'était juin. Les deux mois les plus rémunérateurs sont juillet et août. Sur ce marché, les ventes connaissent un autre pic en décembre-janvier. A cette période, les demandes portent d'ailleurs de plus en plus sur le " soleil d'hiver ", c'est-à-dire des destinations ensoleillées. Les retours sont excellents, même s'il est vraiment trop tôt pour faire un bilan. Pour l'instant nos demandes reflètent le marché. La Méditerranée est à la mode cet été. Nous vendons beaucoup de voyages vers la Tunisie, le Maroc, l'Italie et l'Espagne. Par ailleurs, la réduction du temps de travail a changé les façons de voyager. Les gens partent beaucoup plus en week-end aujourd'hui. Les destinations de prédilection sont en Europe, vers Prague, Londres ou Barcelone par exemple.Quelle type de clientèle s'intéresse au voyage en ligne et quels sont les facteurs clefs de succès ?Tout d'abord, la cible du voyage en ligne est une clientèle clairement urbaine. Plus de 70% des internautes qui achètent un séjour sur Internet habitent dans une ville de plus de 200.000 habitants, contre 40% dans le voyage en général. Contrairement à l'idée reçue, il s'agit aussi bien de familles que de couples, même si ce sont surtout les hommes qui réalisent la transaction. La difficulté qui se pose pour un voyagiste en général est d'être face à une clientèle très infidèle. On n'achète pas un voyage en fonction de l'agence mais surtout par rapport à la combinaison d'un prix et d'un service. D'où l'idée de conseillers dont la mission est de renseigner sur une destination mais également de donner des idées. On ne sait pas toujours où partir ! En tout cas, nous sommes du coup très vigilants à ce que fait la concurrence. Tous les jours, nous avons en interne un moteur qui compare sur le Web les prix des grandes compagnies aériennes sur une centaine de destinations. Le prix est crucial, surtout sur un billet d'avion. Nous suivons également de près les offres de séjours tout compris des autres voyagistes. La bonne nouvelle, c'est que les gens voyagent plus et dépensent plus aujourd'hui.* voir article ci-contrePropos recueillis par Sandrine C
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