Penauille poursuit sa descente aux enfers

Où s'arrêtera la chute de Penauille Polyservices? Les investisseurs ne semblent apparemment pas prêts à revenir sur le titre qui ce jeudi encore dévisse. Le titre a été suspendu en fin de séance dans l'attente d'un communiqué. Mais juste avant, il décrochait de 28,09% à 4,89 euros, après avoir cédé près de 20% la veille. Il complète ainsi un brusque mouvement de repli entamé le 28 août dernier. Depuis cette date, il n'a pas terminé une seule séance en hausse et a lâché plus de 60% de sa valeur. Cette chute a d'ailleurs conduit le groupe a demander une enquête à la COB.Dès mercredi soir, la société de services aux entreprises a bien tenté de réagir en indiquant "que sa situation ne permet en aucun cas de la considérer, de près comme de loin, en passe d'une faillite virtuelle". Mais cela n'a en rien dissipé les doutes du marché concernant l'endettement du groupe, qui selon le PDG Jean-Claude Penauille devrait atteindre 220% des fonds propres en 2002 contre 109% en 2001.Plus précisément c'est le dossier GlobeGround qui inquiète. En juillet 2001, l'acquisition de 51% de la filiale de la Lufthansa avait été bien accueillie. Elle marquait une nouvelle avancée du groupe en direction des services aéroportuaires. Mais depuis, la situation a changé. Le 11 septembre est passé par là et les perspectives se sont assombries. C'est donc dans un contexte moins porteur que Penauille a repris, comme prévu, le solde du capital de GlobeGround pour 150 millions d'euros en juin dernier. Initialement, une augmentation de capital était programmée mais le groupe a dû renoncer, compte tenu des mauvaises conditions de marché. Ce qui l'a contraint à financer l'opération par une ligne de crédit à court-moyen terme.Bref, les prochaines échéances et la structure financière de Penauille l'obligent à trouver un partenaire. Mais jusqu'ici, rien de nouveau n'a été annoncé. Ce jeudi, Jean-Claude Penauille a tout de même indiqué que les négociations étaient "très avancées" et il a réaffirmé que son groupe n'avait pas de besoin urgent de trésorerie.Mais cette intervention est peut-être un peu tardive. Certains estiment en effet que la communication du groupe a, elle-aussi, sa part de responsabilité dans la dégringolade du titre. C'est l'avis de Caroline Denis, analyste chez ING, citée par Bloomberg. "Les investisseurs ont été déçus que le communiqué de ce matin ne donne aucune information sur les négociations [avec un partenaire]", relevait-elle mercredi alors que Penauille venait d'annoncer la signature de près de 11millions d'euros de nouveaux contrats depuis mai.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.