Le déficit budgétaire s'est creusé de 9 milliards en un an

Des dépenses qui continuent d'augmenter, des recettes qui ne cessent de diminuer et une conjoncture économique très morose : tous les ingrédients sont réunis pour que la France ne puisse réduire son déficit budgétaire. Selon les chiffres publiés ce matin par le ministère de l'Economie et des Finances, le déficit budgétaire de la France à la fin juillet 2002 s'établissait à 37,15 milliards d'euros. Par rapport au même mois de l'an dernier, le déficit de l'Etat s'est creusé de 9 milliards d'euros. Seule satisfaction pour le gouvernement, le solde des comptes de l'Etat s'est amélioré d'un milliard d'euros entre juin et juillet 2002. Pour le reste, conséquence logique de la faible croissance, les recettes de l'Etat sont en recul de 1,6% par rapport à la situation de la fin juillet 2001. Sur les premiers mois de 2002, elles se sont élevées à 137,43 milliards d'euros. Les recettes provenant de l'impôt sur le revenu sont en recul de 1,1% d'un an sur l'autre, des chiffres qui n'intègrent pas encore l'impact de la réduction de 5% votée en juillet. Par ailleurs, le recul des recettes nettes de l'impôt sur les sociétés par rapport à 2001 s'est amplifié, à -10% d'un an sur l'autre. A l'inverse, les dépenses continuent d'augmenter, de 3,6% à 161,74 milliards d'euros. Par rapport à juin 2002, le rythme de croissance des dépenses s'est néanmoins un peu ralenti, passant de 5,4% à 3,6%. Avec une croissance qui devrait être inférieure à 1,4% cette année, la situation budgétaire de la France ne devrait donc pas s'améliorer. Un diagnostic qu'avait déjà dressé l'audit des finances publiques commandé par le nouveau gouvernement et publié en juin dernier. Ce document indiquait que le déficit de l'Etat, pour 2002, pourrait atteindre entre 41,9 et 44,6 milliards d'euros, après 32 milliards d'euros en exécution en 2001.Hier, le Premier ministre a fait savoir que le budget 2003 était bouclé (lire ci-contre). Sa présentation formelle n'interviendra que le 25 septembre prochain. Jean-Pierre Raffarin a notamment indiqué que la prime pour l'emploi serait reconduite. En 2001, cette mesure, dont bénéficient 8,5 millions de foyers, avait coûté 3 milliards d'euros au budget de l'Etat. Par ailleurs, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a estimé que la nouvelle baisse d'impôt sur le revenu pour 2003 pourrait être "autour de 2%".
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