L'offre de rachat de Scoot par BT Group va signer la fin de l'un des épisodes les plus représentatifs des excès de la nouvelle économie. L'opérateur télécoms anglais a proposé aux actionnaires de l'annuaire multi-supports la reprise de la société pour 5 millions de livres (7,8 millions d'euros). En outre, BT Group se propose d'assumer la dette d'un montant de 3 millions de livres. L'opérateur a déjà reçu l'accord de 26,3% des actionnaires, et attend l'approbation du reste des votants. Vivendi Universal est l'actionnaire le plus important de la société avec environ 20% des parts. L'an dernier, le géant des médias avait passé une provision de 280 millions d'euros sur son investissement. Pour BT, le rachat de la star déchue de l'ère dotcom entre dans le cadre du renforcement de son activité d'annuaires. BT Group en détaillera les contours dans quelque temps. Ecrasé par le poids de la dette, BT avait cédé ses pages jaunes Yell l'an dernier. Il compte maintenant regagner le terrain perdu.Chez Scoot.com, il était temps de trouver une solution. La société était à court de cash. Malgré sa déroute financière, elle avait refusé l'année dernière l'offre de reprise de Vivendi pour 15 pence par titre. L'action valait alors 3,5 pence. Jeudi, après un sursaut de hausse de 4% lors de l'annonce de BT, le titre perd 20,90% en fin de séance à 0,14 pence. Au plus haut de la bulle Internet, Scoot.com était valorisé 2 milliards de livres.Pour gagner du temps sans se faire racheter, Scoot.com avait depuis cette date cédé le maximum d'actifs. Dernière opération en date: Loot en août 2001. Un an après son acquisition, la société a vendu son magazine de petites annonces pour 45 millions de livres au Daily Mail. Auparavant, il avait cédé à Vivendi pour 1 euro symbolique ses 50% dans la filiale commune Scoot Europe qui opère en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:19

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