Nouvelles déceptions dans l'électronique grand public japonais

Les groupes d'électroniques japonais s'apprête à conclure un exercice 2001/02 (clos fin mars) bien morose. Après les "profit warning" successivement lancés par Nec, Toshiba et Fujitsu, c'est au tour de Mitsubishi et d'Hitachi de prévoir des pertes cette année, en raison de la baisse de la demande dans les semi-conducteurs et dans les produits high-tech, mais également en raison des coûts induits par les restructurations menées l'an dernier.Après les rumeurs de presse véhiculées par le quotidien des affaires japonais le Nihon Keizai Shimbun (voir ci-contre), Hitachi confirme des pertes très importantes pour l'exercice clos en mars. Le groupe table sur un déficit net de 480 milliards de yens (4,12 milliards d'euros) contre une précédente estimation de 230 milliards de yens. Sur l'exercice 2000/01, le groupe avait réalisé un bénéfice de 104,38 milliards de yens. Le chiffre d'affaires devrait s'établir à 7.800 milliards de yens, contre une précédente prévision de 7.900 milliards de yens. La perte d'exploitation devrait ressortir à 155 milliards de yens, bien plus que les 30 milliards de pertes prévus en octobre dernier.De son côté Mitsubishi s'apprête à publier sa première perte en 10 ans. Le groupe attend un résultat net négatif de 70 milliards de yens. Jusque là, il prévoyait encore un bénéfice de 2 milliards de yens, un chiffre déjà très bas par rapport au 124,7 milliards de yens enregistrés sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires devrait ressortir à 3.570 milliards de yens (30,7 milliards d'euros), en retrait de 8,4% sur les précédentes estimations, et de 13,5% sur un an. L'activité de téléphonie mobile a particulièrement souffert. Le groupe table sur 11,2 millions de portables vendus d'ici fin mars, en baisse de 40% sur un an. Le groupe a du coup annoncé la fermeture de son usine de production de combinés mobiles, basée à Etrelles, en Ille-et-Vilaine et qui alimente le marché européen. La production sera délocalisée en Chine. Mitsubishi Electric Telecom Europe, (METE), la filiale française de Mitsubishi dont le siège est à Nanterre et qui encadre la R&D, le marketing et la production de mobiles en Europe, sera dissoute, et 1.065 emplois seront supprimés. Une autre société, basée sur le développement de combinés haut de gamme, sera recréée en janvier 2003 et réembauchera 290 personnes. Mitsubishi passera une provision pour charge de restructuration de 100 milliards de yens.Mitsubishi a également vu sa division semi-conducteurs beaucoup souffrir de la conjoncture. En conséquence, le groupe étendra son plan de restructuration à 4.000 suppressions de postes, contre 2.000 auparavant, sur l'exercice en cours. latribune.f
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