"Les équipementiers des télécoms, prétexte à une correction"

"La Tribune" - Les équipementiers de la téléphonie mobile avec Nokia et de la téléphonie fixe avec Lucent sont venus rappeler hier aux marchés la dure réalité de leur secteur. Est-ce une surprise ?Manuel de Oliveira - Il n'y a rien de nouveau. Les équipementiers demeurent confrontés à un environnement difficile. Le secteur reste sinistré : les nouveaux entrants sont dans la phase terminale de leur agonie et les gros investissements en infrastructures font toujours défauts.L'avertissement de Nokia sur ses prévisions de chiffre d'affaires est néanmoins une annonce à laquelle les marchés ne s'attendaient pas ?Pour Nokia les ventes de téléphones portables restent en ligne avec les prévisions. Mieux l'annonce de la sortie d'ici à la fin de l'année de modèles de la génération GPRS comme le 7210 et le 6310i est prometteuse. En revanche, les ventes d'équipements de réseaux risquent en effet d'être encore en retrait sur les prévisions. Pour autant, Nokia continue à gagner de l'argent là où les autres enregistrent des pertes. Il se distingue par la fiabilité des informations dispensées aux analystes. Ses fondamentaux sont bons, ce qui est loin d'être le cas des autres acteurs du secteur.Et de Lucent notamment dans la téléphonie fixe ?Sur le secteur de la téléphonie fixe encore plus atteint, Lucent passe encore aujourd'hui pour le groupe le plus mal en point. L'avertissement sur ces revenus lancé hier est le énième d'une longue série. Il n'est que marginalement porteur de mauvaises nouvelles pour le secteur.D'autres avertissements sont à craindre ?L'avertissement de Lucent n'est probablement pas le dernier !La réaction des marchés est donc justifiée ?Grâce notamment aux équipementiers des télécoms, les marchés ont enregistré un fort rebond depuis la fin septembre. D'un plus bas de l'époque à 1.400 points, le Nasdaq s'est redressé aux alentours de 2.000 points. Ce rebond est d'autant plus violent que les fondamentaux demeurent fragiles.Dans ces conditions quelles valeurs ont encore leur place dans un portefeuille ?Nokia, sans la moindre hésitation. Ou l'américain Cisco qui, dans le marasme actuel, va pouvoir mettre à profit sa trésorerie pléthorique pour sa stratégie d'acquisitions sur laquelle il a bâti son succès.
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