Bristol-Myers chute en Bourse sur une enquête de la SEC

Après Merck (voir ci-contre), l' "Enronite" touche de nouveau le secteur pharmaceutique, au travers de Bristol-Myers Squibb. Jeudi en début d'après-midi, le groupe a confirmé que la Securities and Exchange Commission (SEC) avait ouvert une enquête à son sujet. "Nous confirmons qu'il y a une enquête et que nous coopérons totalement", a déclaré à Reuters une porte-parole de la société.Cette déclaration est venue en réaction à un article du Financial Times qui, un peu plus tôt, avait révélé l'ouverture de cette enquête concernant le chiffre d'affaires de la société. Bristol-Myers serait en effet soupçonné d'avoir gonflé ses ventes de 1 milliard de dollars l'an passé, soit un peu plus de 5% de son chiffre d'affaires total.L'éventuelle irrégularité porterait sur des inventaires excessifs constatés chez les grossistes. Le but de l'enquête est donc de savoir si Bristol-Myers a encouragé les grossistes à acquérir ses produits de manière inappropriée afin de répondre aux attentes du marché en termes de chiffre d'affaires annuel. En avril, le groupe avait déjà prévenu que les promotions accordées avaient augmenté les stocks des grossistes. Et les responsables de l'entreprise ont rencontré les enquêteurs pour discuter des raisons qui ont conduit le groupe à agir de la sorte. D'ailleurs, il n'y aurait pour l'heure aucun élément prouvant une pratique répréhensible ou permettant de dire que les promotions ont été volontairement accordées pour gonfler les ventes.Mais cet incident de parcours a une nouvelle fois permis de mesurer la nervosité du marché. Car bien que la responsabilité du groupe ne soit pas pour l'instant avérée, l'action a décroché à New York. Deux heures après l'ouverture, elle plongeait de 11,27% à 20,54 dollars.De toutes façons, si le groupe n'est pas mis en cause par la SEC, il sera tout de même pénalisé par les promotions accordées. Selon ses estimations, les mesures de réduction des stocks des grossistes lui coûteront 40 cents par action jusqu'à la fin de l'ajustement, c'est-à-dire au premier trimestre 2003.
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