Canal Plus ne sera pas vendu mais subira un lifting

Selon le Figaro de ce lundi, la nouvelle direction de Vivendi Universal, sous la houlette de Jean-René Fourtou, s'apprête à présenter, devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), son plan de restructuration du groupe Canal Plus.Alors que son endettement s'élève à plus de 4,5 milliards d'euros et que le groupe aurait encore perdu 700 millions d'euros en 2001, une éventuelle vente de Groupe Canal Plus était attendue par les investisseurs. Les noms d'éventuels groupes repreneurs, Pathé ou Lagardère, circulaient même dans les salles de marchés et la dans la presse. La cession de cette filiale symbolique de Vivendi Universal était attendue comme un signal fort de la volonté de redressement du géant des médias, endetté à hauteur d'une vingtaine de milliards d'euros. Elle était également redoutée par les milieux artistiques et politiques français, le groupe assurant, via StudioCanal, une bonne part du financement du cinéma français et de la fourniture de contenu pour l'audiovisuel.C'est pour cette raison que le CSA a convoqué les dirigeants de Vivendi Universal, afin de s'assurer de l'avenir du groupe érigé en véritable pièce de patrimoine, en garant de "l'exception culturelle". Samedi 20 juillet, Dominique Farrugia, PDG de Canal + SA, assurait encore dans les colonnes de Libération que Canal Plus ne se séparerait pas de ses activités de production cinématographiques et audiovisuelles.Pourtant ce lundi, selon le Figaro, Jean-René Fourtou, qui a succédé à Jean-Marie Messier à la tête de VU, a tout de même tranché au final en faveur d'un scénario qui priviliégie les intérêtets du géant des médias. Canal Plus devra se séparer de ses branches mortes, ses activités non-rentables. Et le journal d'évoquer la vente par appartements de Canal + Distribution, une des deux entités créée après la fusion avec VU. Vivendi garderait ainsi Canal + SA, qui contient la chaîne payante et CanalSatellite. Le groupe vendrait StudioCanal (production ciné et télé, la pomme de discorde), mais en gardant le catalogue de films Universal et UGC, vendrait le réseau de salles UGC, Canal + Technologies (fabrication du décodeur), Canal Numedia (web agency) ainsi que de nombreuses filiales en Europe: Espagne, Pologne, Belgique.Le projet de Jean-René Fourtou devrait être présenté aujourd'hui devant le comité stratégique de VU avant d'être expliqué demain aux "sages" du CSA et du conseil d'administration du groupe Canal.A la Bourse de Paris, en clotûre, l'action Canal perd 4,70% à 3,85 euros tandis que Vivendi Universal est chute de 6,70% à 16,28 euros. En attendant les réactions et inquiétudes sur le devenir de la production cinématographique française.
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