Ryanair confirme la bonne santé des "low-cost"

Dans le transport aérien, Ryanair est une entreprise qui ne connaît pas la crise. Au titre de l'exercice 2001/2002 (à fin mars), la compagnie irlandaise à bas prix a réalisé un bénéfice net de 150,4 millions d'euros, en hausse de 44% par rapport à celui de l'exercice précédent. Un chiffre d'autant plus flatteur que les analystes du consensus Reuters n'attendaient qu'un bénéfice de 140,9 millions en moyenne. "Il s'agit de nouveaux résultats financiers exceptionnels pour Ryanair, en dépit des effets sur le secteur aérien de l'épidémie de fièvre aphteuse au Royaume-Uni et des événements tragiques du 11 septembre aux Etats-Unis", s'est félicité Michael O'Leary, le patron de la compagnie.Si le groupe a réalisé un telle performance, c'est notamment grâce à une bonne maîtrise des coûts. Dans un communiqué, Michael O'Leary les qualifie d'ailleurs de "substantiellement inférieurs à ceux d'Easyjet ou de Go". Ce qui peut expliquer la progression de 3 points de sa marge d'exploitation à 26%.Mais Ryanair a aussi tiré profit de son dynamisme commercial, comme le rappelle également Michael O'Leary, qui note que le prix moyen du billet est 60% plus cher chez Easyjet et Go. Ainsi, le nombre de passagers transportés par Ryanair a progressé de 38% à 11,10 millions, avec un taux d'occupation en hausse de 4 points à 81%. Ce qui lui a permis d'afficher un chiffre d'affaires de 624,10 millions d'euros (+28%). Certes, le numéro un européen du secteur Easyjet a transporté 1,2 million de passagers de plus. Mais cela tient à la croissance externe, avec le rachat de Go, ex-filiale de British Airways (voir ci-contre).Sur le London Stock Exchange, l'action Ryanair termine la séance en forte hausse de 6,23% à 426,50 pence et gagne 1,55% depuis le premier janvier.Pour l'avenir aussi, Ryanair affiche sa confiance. Il attend une croissance de trafic de 30 à 35% par an pendant deux ans avant de revenir à un rythme de 25% par an. Un niveau de croissance qui avait également été évoqué par Easyjet lors du rachat de Go.L'ensemble de ces chiffres montre que le modèle des compagnies à bas prix est en train de s'imposer peu à peu. Et surtout, leur santé commerciale et financière apparaît presque insolente comparée aux résultats des compagnies traditionnelles. Car à l'exception d'Air France (voir ci-contre), les géants européens du secteur ont terminé le dernier exercice dans le rouge en raison de la crise consécutive au 11 septembre.
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