Dexia cède son activité néerlandaise de courtage sur Internet

La banque franco-belge Dexia a annoncé la vente des activités de courtage sur Internet de sa filiale néerlandaise, Dexia Bank Nederland, à la banque néerlandaise Rabobank. Cette dernière devient ainsi le numéro un sur le marché de l'investissement en ligne aux Pays-Bas, avec une part de marché de 35%. Le prix de cession n'a pas été révélé.Alex, le courtier en ligne de Dexia Bank Netherlands, a été créé en 1999 et dispose d'une clientèle de 60.000 investisseurs actifs. Il se veut leader du marché et a été désigné pour la troisième fois consécutive en septembre 2002 meilleur courtier en ligne des Pays-Bas par le site d'études indépendant belegger.nl.Selon Jac Verhaegen, membre du conseil d'administration de Rabobank Nederland, "Rabobank Groep intègre avec Alex une très bonne marque qui continuera à être active sur le marché sous son propre nom".Dexia Bank Nederland est né le 21 décembre 2001 de la fusion entre les banques Labouchere et Kempen. Une opération qui vaut par ailleurs de sérieux déboires à Dexia. Sa filiale néerlandaise se débat en effet dans une affaire controversée de produits d'investissement en actions, financés par des emprunts bancaires. Ces contrats ont rencontré un succès important du fait de leur régime fiscal favorable. Mais la chute des marchés financiers, dépréciant les portefeuilles actions, a déséquilibré le système. Numéro un dans ce créneau, Labouchère a enregistré 4.000 réclamations. 200 vont être réglées à l'amiable par la banque, qui admet l'existence de pratiques commerciales abusives.L'association de consommateurs Leaseverlies a indiqué son intention d'engager des poursuites contre Dexia. William Schoneville, avocat de l'association, estime que la banque pourrait être condamnée à verser de 3,5 à 4 milliards d'euros, intérêts compris. Ces déboires néerlandais ont obligé Dexia à inscrire une provision de 497 millions d'euros et à déprécier d'environ 1 milliard d'euros les actifs de ses deux entités néerlandaises, Labouchère et Kempen. Cette dernière action est indolore sur le résultat consolidé de Dexia, les survaleurs d'acquisition ayant été déduites des fonds propres au moment des achats. Toutefois, les résultats du groupe au troisième trimestre ont été marqués par la conjoncture maussade des marchés financiers. Le bénéfice net de Dexia a ainsi reculé de 37,3 %, à 175 millions d'euros. Des performances soutenues essentiellement par son premier métier, le financement des collectivités locales, qui représente plus de 70 % du résultat net trimestriel.L'annonce de la cession de ses activités de courtage a provoqué un net rebond de Dexia ce lundi 23 décembre. A la clôture, Dexia s'octroie la plus forte hausse de l'indice CAC 40, soit 3,38% à 11,63 euros.
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