La fin d'année 2002 a été porteuse pour LVMH (propriétaire de La Tribune). En effet, les ventes du groupe de luxe ont augmenté de 8% sur le quatrième trimestre (+16% à devises constantes), alors que la hausse n'était que de 2% (+5,4% hors effets de change) à la fin des neuf premiers mois.Dès lors, ce sont des revenus de 12,69 milliards d'euros que le groupe a publiés au titre de l'ensemble de l'année 2002. Un chiffre qui fait ressortir une croissance de 3,77% (8% si l'on neutralise les effets de change) et qui s'avère supérieur aux attentes des analystes, lesquels ne visaient guère mieux que 12,57 milliards d'euros, selon le consensus Reuters.Le moteur de la croissance du groupe a notamment été le pôle "mode et maroquinerie". Ses ventes ont progressé de 16% sur l'année, à 4,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à un quatrième trimestre soutenu (+22%). Dans son communiqué, le groupe attribue cette performance au succès des nouveaux produits Louis Vuitton.Les "vins et spiritueux" se sont également bien comportés avec des ventes de 2,27 milliards d'euros sur l'année (+2%). Mais la performance de cette branche a été masquée par un lourd effet de change négatif. En le neutralisant, la progression des ventes est de 11%.Enfin, si le chiffre d'affaires de la distribution sélective est en repli de 5% (3,34 milliards d'euros) sur l'année, le groupe indique que DFS est sur la voie du redressement et que ses ventes sont à nouveau en croissance depuis septembre, avec la reprise progressive du tourisme. En ce qui concerne Sephora, la chaîne de parfumeries "continue d'enregistrer une croissance de son activité en Europe et aux Etats-Unis avec une progression globale des ventes de 9% en 2002."Mais il n'y a pas que sur le chiffre d'affaires que LVMH a créé la surprise auprès des analystes. En octobre, le groupe s'était contenté de déclarer que le résultat opérationnel devrait croître plus rapidement au second semestre 2002 qu'au premier, où il avait progressé de 19%. Désormais, les ambitions sont chiffrées et le leader mondial du luxe compte dépasser les 25% en termes de croissance du résultat opérationnel. "Un niveau supérieur à nos attentes (+24%) et à celles du consensus (+23,5% selon JCF Group)", rappelle Aurel-Leven. Le résultat opérationnel devrait donc approcher les 2 milliards d'euros.Quant à 2003, LVMH pense pouvoir faire face "aux aléas de la conjoncture" et vise une "croissance sensible de son résultat opérationnel".Dans le climat actuel d'incertitudes économiques et politiques, les investisseurs apprécient ce type de discours. A la clôture, l'action gagne 2,69%, à 36,70 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:37

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