Orienté à la baisse depuis le début de l'année, l'indice mesurant le moral des industriels s'est stabilisé en juillet, gagnant même un petit point à 91. Même si le conflit des intermittents du spectacle a quelque peu empoisonné le climat social, les chefs d'entreprises ont sans doute accueilli avec plaisir la fin des tensions liées à la réforme des retraites. Les anticipations d'une reprise aussi bien aux Etats-Unis, qu'en Allemagne (premier partenaire commercial de la France) et la stabilisation de la parité euro-dollar participent sans doute à ce léger regain d'optimisme. Pas question pour autant de verser dans l'euphorie. A 91, l'indicateur du climat des affaires reste "nettement inférieur" à son niveau de long terme rappelle l'Insee. Cette dernière note que les réponses des chefs d'entreprises à l'enquête de juillet 2003 font apparaître "quelques signes d'amélioration dans une conjoncture industrielle encore très déprimée". Sur la tendance récente de la production, l'opinion des industriels "se détériore", "les stocks de produits finis sont jugés un peu plus lourds". Résultat, les perspectives générales sont en baisse, reflétant "un climat général très pessimiste". Seul rayon de soleil dans ce sombre tableau, les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois. Elles "se redressent, tout en demeurant en deçà de leur niveau moyen", remarque l'Insee. En effet, "le jugement sur les carnets de commande globaux et étrangers s'améliore légèrement". Enfin en matière de prix de vente, les perspectives personnelles restent en deçà de leur moyenne de longue période. En juin, les prix à la production sont d'ailleurs demeurés stables, ce qui donne une hausse de 0,9% sur un an.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:10

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