Tokyo accepte d'alléger "substantiellement" la dette irakienne

James Baker, émissaire américain sur la dette irakienne, est reparti du Japon avec une promesse de poids. Après plusieurs pays européens dont la France, l'Allemagne et la Russie, le Japon s'est en effet dit prêt à annuler une partie de la dette de l'Irak en 2004. Aucun élément chiffré n'a été fourni mais le gouvernement nippon a indiqué dans un communiqué que la réduction serait "substantielle". Selon les propos du Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, Tokyo est disposé "à élilminer la grande majorité de la dette irakienne, à condition que les autres membres du Club de Paris en fassent autant". Environ un tiers de la dette irakienne, estimée au total entre 115 et 120 milliards de dollars, est due au aux 19 membres du Club de Paris. Parmi ces derniers, le Japon est le premier créancier de l'Irak avec une ardoise de l'ordre de 7 à 8 milliards de dollars, en comptant les intérêts. Les autres créanciers du Club de Paris sont la Russie (7 milliards), la France (plus de 5 milliards), l'Allemagne (entre 4 et 5 milliards) et les Etats-Unis (4,5 milliards) ; 80 milliards de dollars seraient par ailleurs dus aux pays arabes, aux non-membres du Club de Paris, et à des créanciers privés. La restructuration de la dette irakienne est considérée par les Américains comme un élément important de la reconstruction du pays.
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