Impressionnante accélération de l'activité dans les services aux Etats-Unis

Belle surprise ce mardi outre-Atlantique. L'indice d'activité du secteur non-manufacturier réalisé par l'ISM (ex-NAPM) a progressé de 5 points à 65,1%. Il s'agit tout simplement du plus haut niveau atteint par cet indice depuis sa création en 1997. Le précédent record remontait à octobre 1997 et était de 63,2%. Un niveau qui est d'autant plus surprenant que le consensus des analystes réalisés tant par Reuters que par Bloomberg prévoyait un recul de 2,1 points de l'ISM non-manufacturier à 58%. Les économistes les plus optimistes n'envisageaient pas un niveau supérieur à 62%. L'amélioration du secteur des services - qui représente les deux tiers de l'économie américaine - s'accélère donc. Et cette accélération pourrait encore se poursuivre puisque l'indice des nouvelles commandes est au plus haut à 66,9%, contre 57,5% en juin. Là encore, il s'agit d'un record absolu, "un chiffre remarquable", remarque Christopher Low, économiste chez FTN Financial cité par Reuters. Le précédent record datait d'octobre 1999 et était de 61,6%. Les entreprises non-manufacturières enregistrent donc une augmentation substantielle de leur demande, ce qui est évidemment une excellente nouvelle. D'autant que les enquêtes sur le secteur manufacturier montrent la même tendance. Cette reprise de la demande devrait à terme mettre fin aux craintes de déflation. Si les nouvelles commandes continuent à grimper, les prix devrait réagir rapidement. Reste que ce chiffre record révèle plus un "retour à la normale" qu'une véritable reprise. Dans le détail, parmi les directeurs d'achat interrogés, ceux qui remarquent une activité plus soutenue de leur entreprise sont moins nombreux (38% en juillet, contre 41% en juin). En revanche, le nombre de ceux qui ont remarqué un ralentissement de l'activité deviennent de plus en plus rare (12% en juillet contre 14% en juin). Du coup, c'est uniquement le nombre de ceux qui notent une stabilisation de leur activité qui progressent (de 45% à 50%). Du coup, l'indice de l'emploi ne réagit pas réellement en ne progressant en un mois que de 0,4 point à 50,7%. Les entreprises du secteur restent donc prudentes. De même, l'indice concernant l'évolution des prix recule de 0,8 point à 50,6%. Preuve que, si cette accélération de l'activité est réelle, elle n'est pas encore suffisante pour provoquer une reprise de l'emploi et la fin du phénomène d'inflation faible. Comme le dit Drew Matus, économiste chez Lehman Brothers, "l'emploi va rester à la traîne de la reprise". Or, cette dernière pourrait en être ralentie.
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