Baisse de régime pour la première radio de France. En termes d'audience cumulée, NRJ a perdu 1,7 point au deuxième trimestre, pour retomber à 11,6%, selon l'enquête de Médiamétrie parue ce mardi. La radio musicale se fait ainsi rejoindre à la première marche du podium, ex-aequo avec France Info, qui gagne 1 point pour atteindre également 11,6% de part d'audience.Selon Médiamétrie, cette baisse s'inscrit dans un mouvement de recul plutôt général de l'audience des stations de radio, que l'institut de sondage explique en partie par la saisonnalité, mais aussi les vagues successives de grève et la crise irakienne. Autant d'explications qui ont favorisé France Info. Pour NRJ cependant, ce recul est plus grave. Au 1er trimestre, la station s'était hissée en tête des audiences, dépassant historiquement RTL. Du pain béni pour les investisseurs, qui avaient fortement soutenu l'action NRJ, le titre surperformant ainsi l'indice SBF 250 et gagnant 15% entre début avril et la mi-juin. Jusqu'à l'annonce, le 15 juin, des résultats semestriels. Le groupe NRJ avait alors déclaré avoir enregistré un mauvais mois de mai, et une chute de l'ordre de 15% de son chiffre d'affaires publicitaire. La réaction du marché ne s'était pas fait attendre, et la chute du titre a depuis annulé toute la progression du deuxième trimestre.On pouvait donc s'attendre à ce que les marchés aient suffisamment anticipé la contre-performance de la station de radio en termes de parts d'audience. Mais visiblement, le prix de l'action est encore trop cher pour les opérateurs, et le cours perdait plus de 1,5% à mi-séance, avant de se ressaisir pour clôturer à -0,54% à 12,95 euros. Le multiple cours sur bénéfice estimé pour 2003 (PER) du groupe est en effet encore à 19,4. Un niveau qui apparaît encore trop élevé, compte tenu des anticipations de résultats de NRJ.Néanmoins, l'impact de la chute d'audience d'NRJ serait à relativiser, soulignent les analystes d'Aurel Leven. Pour eux, le faible niveau d'audience a déjà été anticipé... par les annonceurs, ce qui expliquerait la chute de recettes publicitaires annoncées le 15 juin. De plus, ajoutent-ils, "une tendance positive publicitaire avait déjà repris en juin". Autant de raisons qui poussent la société de bourse a conserver sa recommandation à l'achat sur le titre NRJ group.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:30

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