Les revenus des transactions de Deutsche Bank déçoivent

Le bénéfice net ne fait pas tout. C'est ce que peut remarquer ce jeudi Deutsche Bank, qui chute en Bourse de 1,14%, alors que son bénéfice net trimestriel est ressorti au-delà des attentes.C'est que les observateurs se sont surtout attachés à la revue de détail des données publiés et notamment à la structure des revenus. Or, sur ce point, les chiffres ne sont pas à la hauteur des attentes. Sur un produit bancaire total de 4,99 milliards (en hausse de 5,8% en un an), ce ne sont pas les commissions (2,38 milliards d'euros) ou le produit des intérêts (1,61 milliard) qui sont en cause. La déception provient des revenus issus des transactions.Sur le trimestre qui vient de s'écouler, ils sont ressortis à 940 millions d'euros. S'ils affichent une légère hausse sur un an, ils ont en revanche plongé par rapport au chiffre de 1,53 milliard enregistré trois mois plus tôt. Bien sûr, comme le précise le groupe, le troisième trimestre est traditionnellement moins favorable à cette activité. Deutsche Bank se défend également en invoquant notamment l'appréciation de l'euro.Mais pour les analystes, qui avaient bien pris soin d'intégrer cet effet de saisonnalité et visaient un chiffre supérieur à 1,4 milliard d'euros (selon Reuters), la pilule est difficile à avaler. L'un d'entre eux, cité par l'AFP, parle même d'un phénomène "très inquiétant". Un handicap supplémentaire pour le groupe, alors que son patron, Josef Ackermann, doit comparaître en janvier devant un tribunal allemand pour une affaire d'abus de confiance remontant à trois ans lorsqu'il siégeait chez Mannesmann.Le faux pas est d'autant plus rageant pour la banque qu'elle a raté de peu l'occasion de satisfaire le marché. Car, pour le reste, ses chiffres sont relativement convaincants. Ainsi de la réduction des provisions pour créances douteuses (un fléau pour les banques allemandes depuis des mois). Ainsi également de la réduction de ses coûts (4,23 milliards d'euros), que ce soit vis-à-vis de l'an passé ou des trimestres précédents.En somme, la rentabilité s'est clairement améliorée. En perte l'an passé, le groupe est parvenu à dégager un bénéfice net de 576 millions d'euros, meilleur qu'au deuxième trimestre et supérieur de 18% aux attentes du marché.Le redressement a même conduit Josef Ackermann a donné son sentiment sur ce que seront les résultats annuels. Il attend une performance "très satisfaisante" pour les actionnaires. Et ce, malgré un volumineux programme de cessions de biens immobiliers, qui devrait entraîner une moins-value au quatrième trimestre.
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