Pour une fois, Reuters n'a pas apporté de si désagréables nouvelles au marché. Le groupe d'informations financières, durement frappé par la crise des marchés boursiers, a fait état d'un chiffre d'affaires légèrement meilleur qu'attendu au titre de son troisième trimestre (le groupe ne publie des résultats complets que tous les semestres). Sur la période juillet-septembre, les ventes sont ressorties à 789 millions de livres, en baisse de 8% sur un an. La bonne nouvelle pour l'agence britannique provient en fait de son chiffre d'affaires récurrent issu des abonnements à ses services d'informations financières. Cette part des revenus, qui représente 93% des ventes totales, est certes ressortie en baisse de 10,9% à 609 millions de livres, mais ce recul, bien que conséquent, est moins élevé que les -11 à -12% annoncé en juillet dernier. Dans son communiqué, le groupe explique que cette activité a subi le taux de désabonnement net le moins élevé enregistré depuis le premier trimestre 2002. C'est le troisième trimestre consécutif que Reuters remarque cette tendance, constatée d'abord aux Etats-Unis, mais toujours pas en Europe.En dépit de cette amélioration de la situation, le PDG du groupe Tom Glocer ne s'est pas risqué à donner des prévisions pour l'année prochaine, préférant communiquer des estimations plus précises en janvier prochain. Pour 2003, Reuters disait tabler en juillet dernier sur un recul de 11% des ventes récurrentes sur l'année. Grâce à la performance du troisième trimestre, ce taux pourrait même être légèrement moins élevé. Reuters, qui a publié de lourdes pertes sur le dernier exercice, a lancé un plan de restructuration drastique afin d'économiser 440 millions de livres par an d'ici 2006. Le groupe doit notamment supprimer 3.000 postes. Ce plan, sur lequel Reuters a déjà pris de l'avance, a déjà permis au groupe de dégagé un bénéfice au premier semestre bien meilleur qu'attendu. A Londres, le titre Reuters gagne 3,62% à 242 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:54

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