Bon premier semestre pour HSBC. La banque britannique a annoncé pour les six premiers mois de son exercice 2003 un bénéfice net de 4,11 milliards de dollars, soit une progression de 25% sur un an. Un chiffre largement supérieur aux attentes des analystes. Le consensus calculé par Bloomberg se situait à 3,69 milliards de dollars. Le bénéfice imposable est également bien au-dessus des attentes. Alors que le consensus Reuters ne dépassait pas 5,62 milliards de dollars, il s'établit en fait à 6,11 milliards de dollars, soit une progression annuelle de 20,7%. Ces résultats sont très encourageants pour la banque. Le président du groupe John Bond a d'ailleurs souligné que cette résistance de HSBC était d'autant plus remarquable que "la majeure partie des activités du groupe se tient dans des pays qui subissent soit la récession, soit un ralentissement de leur croissance". Le SRAS, la déprime européenne et les problèmes latino-américains n'auront donc pas eu de graves conséquences pour la banque. La performance a été d'autant plus remarquable que les provisions pour créances douteuses ont progressé de 232% en un an pour atteindre sur les six premiers mois de l'année 2,37 milliards de dollars. Un chiffre impressionnant dû en grande partie à l'acquisition de Household. Ce groupe, spécialisé dans le financement de crédits à la consommation, a été acquis en mars dernier pour 14 milliards de dollars. Il a passé à lui seul une provision de 1,6 milliard de dollars. Malgré tout, Household a permis à HSBC de renforcer sa position aux Etats-Unis, réduisant son exposition à l'Asie, ce qui, en période de SRAS, ne pouvait mieux tomber. Surtout, malgré ces provisions, Household montre une solide rentabilité, avec un retour sur capitaux employés supérieur de cinq points à celui du groupe dans son ensemble. Comme le résume donc un analyste britannique cité par Bloomberg, HSBC profite de sa diversification. Outre Household, John Bond souligne la forte contribution aux résultats de la filiale mexicaine du groupe, GFBital. De même, la forte progression du résultat dans le métier des services financiers aux particuliers (+18%) compense la plus faible croissance des divisions de banque commerciale (+11%) et de banque d'investissement (+8%). Pour le reste de l'année, HSBC se veut cependant prudent. "Les signaux économiques sont mitigés", précise en effet le groupe dans son communiqué. HSBC s'attend à une reprise économique "incertaine et déséquilibrée" et mise particulièrement sur les régions émergentes comme l'Asie, le Moyen-Orient, le Mexique et le Brésil. Le groupe estime cependant être dans une position forte "pour profiter de tout retournement de la conjoncture". Et John Bond de conclure: "HSBC est en bonne santé et sur la bonne voie". Une confiance qui est suivie par les opérateurs. A Londres, en fin de séance, le titre a gagné 1,70%, à 778 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:36

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