Le bénéfice de BNP Paribas porté par les plus-values

Première banque de la zone euro par sa capitalisation boursière, BNP Paribas ouvre le bal des résultats trimestriels pour les établissements bancaires français cotés. Un pas de danse plutôt brillant puisque le groupe français affiche pour le troisième trimestre une hausse de 69,3% de son bénéfice net, part du groupe, à 970 millions d'euros. La performance est très largement supérieure aux attentes des analystes: le consensus Reuters ressortait à 769 millions d'euros. Cette progression s'explique tout d'abord par un effet de base favorable. Au troisième trimestre 2002, dans une conjoncture boursière très déprimée, BNP Paribas avait dû passer dans ses comptes pour 244 millions d'euros de provisions pour dépréciation de son portefeuille de participations. Par ailleurs, dans son communiqué, BNP Paribas souligne avoir réalisé "un niveau élevé de plus-values": 423 millions d'euros, contre des moins-values de 7 millions d'euros durant le même trimestre de 2002, marqué par la crise boursière. Ces plus-values ont été enregistrées lors de la cession d'un portefeuille d'obligations "corporate" et dans son activité capital investissement par le biais du fonds "PAI LBO Fund" dont BNP Paribas est un important investisseur.Pour ce qui est de la performance opérationnelle de la banque, elle ressort plus conforme aux attentes des marchés avec une hausse de 21,4% du résultat brut d'exploitation (RBE) à 1,59 milliard d'euros par rapport à la même période de l'an dernier. En rythme séquentiel, le RBE s'affiche en baisse de 10,3%. Pour ce qui est l'activité, le produit net bancaire s'affiche en progression de 8,4% à 4,38 milliards d'euros par rapport à la même période de 2002 et ce malgré un contexte décrit par la banque comme "peu favorable aux banques européennes", notamment en raison de la baisse persistante du billet vert. Si les frais de gestion ont augmenté de 2,2%, le coût du risque a quant à lui diminué de 9,6% à 350 millions d'euros malgré une nouvelle dotation de 105 millions d'euros aux provisions générales. Dans ces conditions, le résultat d'exploitation (après coût du risque) a enregistré une hausse de 34,4% à 1,243 milliard d'euros.Par branche d'activité, c'est le pôle Banque de financement et d'investissement (BFI) qui affiche la progression la plus spectaculaire. Son résultat avant impôts s'envole de 148,3% à 499 millions d'euros. Ses métiers fortement ébranlés par la déprime boursière l'an dernier retrouvent un certain dynamisme: les activités de conseil et marché de capitaux ont vu leur résultat avant impôts multiplié par 2,5 à 429 millions d'euros. Pour ce qui est de la Banque de détail et des services financiers (en France et à l'International), branche qui contribue pour près de la moitié au résultat avant impôts du groupe, celle-ci a poursuivi sa croissance bénéficiaire : +7,5% dont 4,2% pour le seul réseau hexagonal. Les deux autres divisions du groupes, Banque privée et gestion d'actifs d'une part et BNP Paribas Capital d'autre part, ont vu leurs résultats avant impôts progresser respectivement de 2,5% et de 0,5%. A la Bourse de Paris, l'action BNP Paribas se replie de 1,31% en fin de séance. Pourtant, "le titre reste nettement décoté par rapport à ses pairs compte tenu de la croissance et de la pérennité de la rentabilité offertes", estiment les analystes de Fideuram Wargny.
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