Ce sont de bonnes performances que le Crédit Agricole a annoncé ce matin pour le premier semestre 2003, comptes établis en incluant pour la première fois les résultats du Crédit Lyonnais. Etablis sur une base pro forma prenant en compte les chiffres de la banque au lion, qui a intégré le groupe du Crédit Agricole en juin dernier, ces résultats font apparaître un bénéfice net consolidé part du groupe de Crédit Agricole SA de 734 millions d'euros, en hausse de 6,8% par rapport aux chiffres équivalents du premier semestre 2002. Pour le seul deuxième trimestre, le résultat net du groupe s'établit à 394 millions d'euros en pro forma, contre 326 millions d'euros un an plus tôt. Il s'agit là d'un chiffre sensiblement meilleur que les attentes des analystes qui, selon le consensus Reuters, tablaient sur 358 millions d'euros.Commentant ces résultats qui, outre le Crédit Lyonnais, intègrent également ceux de Finaref et de l'activité banque privée d'IntesaBci (Suisse), la banque Verte a affirmé que ces chiffres "traduisent de bonnes performances d'exploitation, tirées par l'ensemble des métiers". La banque souligne notamment la "solide dynamique commerciale dans les activités de banque de proximité", qu'il s'agisse du réseau du Crédit Agricole ou de celui du Lyonnais, la "fort croissance organique" des activités de services financiers spécialisés et la bonne tenue de la gestion d'actifs, de la Banque de financement et d'investissement et des filiales étrangères.Alors que l'OPA sur le Crédit Lyonnais est arrivée à son terme en juin dernier, le processus d'intégration dans le groupe du Crédit Agricole suit son cours. Les deux établissements ont décidé de maintenir à 760 millions d'euros en année pleine le montant des synergies dégagées par le rapprochement. Et Jean Peyrelevade, président du Lyonnais, a annoncé hier son prochain départ, dès que l'accord avec les autorités américaines dans l'affaire Executive Life aura été finalisé.Selon les chiffres communiqués mercredi matin, le résultat brut d'exploitation du groupe s'est établi à 1,8 milliard d'euros au premier semestre, en hausse de 7,7% par rapport à l'année précédente, toujours en pro forma. Le groupe a bénéficié d'une progression de 3,5% de son produit net bancaire, grâce notamment à l'apport des services financiers spécialisés de Finaref, aux métiers de gestion d'actifs et aux activités de banque de marché et d'investissement. Les frais de gestion, pour leur part, n'ont augmenté que modérément, de 1,9%.En matière de provisions, le coût du risque du groupe s'est élevé à 546 millions d'euros, enregistrant une forte hausse de 58,7% sur un an. Ce qui résulte, selon la banque, d'une base de comparaison défavorable, de l'impact de l'intégration de Finaref et du "renforcement de la couverture des risques sur les PME et sur certaines grandes entreprises en France".Crédit Agricole SA, enfin, a fortement profité des performances du réseau de la banque Verte. La quote-part des résultats des Caisses régionales du Crédit Agricole a en effet bondi de 61,5%, passant de 192 millions à 310 millions d'euros en un an.A la Bourse de Paris, le titre est discuté. A la clôture, il cède 2,28%, à 17,12 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:45

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