Revoilà Edge...

C'est à en avoir le tournis. Alors, reprenons. Le GSM est la norme de téléphonie mobile aujourd'hui la plus répandue dans le monde. Avec un débit de 9,6 kilobits par seconde, elle permet de téléphoner et d'échanger des SMS. La quasi-totalité des opérateurs européens travaillent à la mise en service de l'UMTS, la norme de téléphonie mobile de troisième génération (3G). Grâce à un débit jusqu'à 2 mégabits par seconde, elle offrira la possibilité de transférer à grande vitesse des fichiers multimédias. Mais, en attendant ce très coûteux saut qualitatif, ces mêmes opérateurs ont fait évoluer leurs réseaux GSM à la norme GPRS, dite aussi 2,5G, qui offre des débits théoriques de 144 kilobits par seconde. Vous êtes déjà perdu ? Il faudra pourtant compter désormais avec la 2,75G : Edge (pour Enhanced Data GSM Environment), et son débit de plus de 300 kilobits par seconde.Au moment où il cherchait à faire baisser la facture de sa licence UMTS, Martin Bouygues avait sorti de son chapeau cette technologie que les feux de l'UMTS avaient fini par éclipser. A l'époque, beaucoup avaient souri. Cette semaine, alors même qu'il a désormais sa licence UMTS et qu'il a lancé la déclinaison française du service multimédia japonais "i-mode", le patron de Bouygues Telecom remet Edge sur la table. Et là, plus grand monde n'ose ricaner.Mieux, on prête à nombre de poids lourds européens du mobile l'intention de se lancer dans l'Edge. C'est le cas du britannique mmO2, de Telecom Italia, voire de l'allemand T-Mobile et, encore, de Bouygues Telecom. Le troisième opérateur français cache de moins en moins ses intentions : il va déployer Edge en 2004. Les études sont en cours et les fournisseurs d'équipements sont mis à l'essai, même si la décision n'est attendue qu'à la fin de l'année. Mais déjà, les dirigeants de l'opérateur justifient un choix en ce sens.Edge ne nécessite qu'une mise à jour des logiciels du coeur du réseau. Fastidieuse mais abordable. De même, les terminaux à la fois GSM, GPRS et Edge ne sont plus très difficiles à mettre au point. Le surcoût sur le prix final du portable n'est guère attendu au-delà de 1 à 2 euros. Le flou persistant autour de l'UMTS fait le reste. De l'avis des opérateurs intéressés, en l'état actuel des besoin en débits pour des services multimédias comme les messages intégrant le son et la vidéo, Edge suffit. Il peut même s'avérer comme une transition pédagogique nécessaire avant d'entrer dans la troisième génération. Reste une condition : que cette transition soit douce et invisible pour le client. Un peu comme le GPRS en train de se généraliser par le biais des services. Mais Edge est habitué à faire sans bruit.
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