GrandVision améliore sa marge au 1er semestre

Entre baisse des ventes et amélioration de la rentabilité, ce sont des chiffres bien contrastés qu'a publiés GrandVision au titre du premier semestre 2003. Côté déception: le chiffre d'affaires. Les ventes ont en effet reculé de 1,5%, à 304,98 millions d'euros. Un repli que le groupe ne tente aucunement d'éluder. "Le premier semestre a été inférieur à nos prévisions", avoue-t-il.Si le groupe invoque globalement une baisse de la fréquentation touristique et l'impact néfaste des taux de change, Fideuram-Wargny se montre plus sévère à l'égard du spécialiste de l'optique. "GrandVision est encore marqué par les erreurs stratégiques que nous avions évoquées", indique-t-il, tout en reconnaissant que le SRAS et la guerre en Irak l'ont aussi pénalisé.Toutefois, le groupe a agréablement surpris en matière de rentabilité, comme en témoigne son résultat opérationnel, passé de 25,47 à 28,94 millions d'euros en un an et faisant ressortir une marge opérationnelle de 9,5% contre 8,2% au premier semestre de l'an passé. Un redressement que salue d'ailleurs Fideuram-Wargny en soulignant que "les efforts du groupe sur les coûts en particulier semblent porter leurs fruits". GrandVision se veut un peu plus précis: cette amélioration provient "de la montée en puissance de nos fonctions centrales (achats, logistique, industrie et informatique) et des synergies qu'elles ont ainsi permis de dégager", note le communiqué.GrandVision compte d'ailleurs maintenir le cap sur l'ensemble de l'année puisqu'il vise une marge opérationnelle de 9,5% en 2003. Mais il est conscient que sa tâche ne sera pas facile et qu'il lui faudra pour cela un "bon second semestre". Que le groupe réalise ou non ses objectifs ne devrait en tout cas pas avoir d'impact majeur sur le titre, GrandVision faisant actuellement l'objet d'une OPA de la part de fonds de PAI Partners (voir ci-contre). Cette OPA, lancée le 23 juillet et valorisant la société à 490 millions d'euros (21 euros par action), a rapidement engendré une spéculation sur une éventuelle contre-offre du Néerlandais Hal Holding ou de l'Italien Luxottica, entraînant l'action au-dessus de 21 euros à sa reprise de cotation. Jusqu'ici, aucune autre proposition n'a été formulée. Et "il est pour l'instant difficile d'être affirmatif sur les souhaits et la capacité financière des uns et des autres", fait remarquer Fideuram-Wargny. La spéculation n'est pas pour autant retombée: ce jeudi, l'action vaut encore 21,80 euros.
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