La COB critique la communication financière des groupes du CAC 40

Décidément, en ces temps troublés, les autorités veulent choyer l'actionnaire. Ainsi, c'est aujourd'hui au tour de la COB (Commission des opérations de Bourse) d'apporter sa contribution au grand élan visant à redonner confiance aux investisseurs, en dénonçant les méthodes de communication financière de plusieurs groupes du CAC 40. Et sa démarche apparaît d'autant plus inhabituelle et symbolique que c'est la première fois qu'elle diffuse un communiqué pour faire connaître ses recommandations aux sociétés mises en cause.Ce que la COB leur reproche, c'est de ne pas utiliser des termes financiers reconnus par la comptabilité française. En clair, de sacrifier à la mode anglo-saxonne. "Les termes les plus fréquemment relevés ont été ceux d' 'Ebit' ou 'Ebit stratégique', 'Ebitda', 'free cash flows', 'cash flows libres', 'cash flows disponibles', 'free cash flows opérationnels', 'résultat récurrent', etc.", précise le communiqué.Certes, la Commission ne se dit pas opposée à l'emploi d'indicateurs spécifiques qui "peuvent répondre à une attente particulière des investisseurs ou des analystes". Mais dans ce cas, ils doivent être "définis avec précision et utilisés de manière stable d'un exercice sur l'autre". En outre, il est impératif qu'à leur côté le destinataire des communiqués puisse retrouver "l'ensemble des soldes intermédiaires de gestion prévus dans le référentiel français, et ce, jusqu'au résultat net part du groupe".La COB ne donne pas les noms des entreprises visées, mais elle souligne que 10 groupes sur 23 ayant publié leurs résultats 2002 n'ont pas respecté les règles. "Nous voulons marquer le coup à chaud, car malgré les recommandations des années précédentes, beaucoup d'entreprises et non des moindres, ont eu recours à des normes n'existant pas dans la comptabilité française", a déclaré à l'AFP Hubert Reynier, chef du service des opérations et de l'information financière de la COB, qui prévient toutefois que la Comission ne veut "pas donner l'impression de remettre en question la sincérité des comptes".La COB ajoute enfin qu'elle sera "particulièrement vigilante" sur la bonne application des règles. Et en cas de non respect de ses remarques, elle demandera tout simplement aux fautifs de revoir leur copie.
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