L'industrie de la téléphonie mobile confirme son retour en grâce. D'après le cabinet d'études Strategy Analytics, 110,9 millions de portables ont été livrés dans le monde au deuxième trimestre, et 108,1 millions effectivement vendus, soit une progression de 11 % et 6,08 % par rapport au deuxième trimestre 2002."Cette année devrait marquer un fort rebond, estime Niel Mawston, analyste chez Strategy Analytics. Les marchés émergents recèlent un potentiel de croissance important : la pénétration de la téléphonie mobile ne dépasse pas 20 % en Chine et 2 % en Inde. Portées par ces marché, les ventes de portables pourraient atteindre les 705 millions d'unités en 2008, contre 454 millions à la fin de cette année." D'une manière générale, le premier semestre a été solide en dépit de l'impact de l'épidémie de pneumopathie atypique et des conditions économiques.Si la hiérarchie des constructeurs est inchangée, les positions des uns et des autres connaissent des inflexions - sachant que Strategy Analytics comptabilise le nombre de téléphones mobiles livrés, et non ceux effectivement vendus sur le marché.Stratégie agressive. Cette réserve faite, Nokia a encore accru sa domination (37 % des livraisons dans le monde, contre 35 % au premier trimestre). Le rouleau compresseur finlandais pèse près de la moitié du marché global du GSM et se montre agressif sur celui du CDMA, une norme concurrente, où ses positions sont beaucoup plus réduites.L'américain Motorola connaît en revanche un trou d'air (14,2 % contre 15,4 %). Le numéro deux mondial a connu des difficultés en Chine, où le marché s'est effondré en raison de l'épidémie de pneumonie atypique, ce qui n'a fait qu'accroître l'agressivité marketing des vendeurs locaux de mobiles. "Les positions du groupe en Europe de l'Ouest sont également menacées, estime Neil Mawston. Le portefeuille de produits doit être amélioré. Motorola a mis du temps à introduire les portables dotés d'appareils photo ou de la fonction de messagerie multimédia MMS."Rédemption. "Nous avons conclu un accord avec Orange pour développer des portables sous leur marque et au moins deux de nos produits seront inclus dans l'offre Vodafone Live, à partir du second semestre", rétorque-t-on chez Motorola France.Pour sa part, l'allemand Siemens (7,3 % contre 7,4 %) reste stable, tandis que le tandem nippo-suédois Sony Ericsson connaît une rédemption (6 % contre 5 %). Mais la coentreprise est toujours dans le rouge et a peu de chances, estime Niel Mawston, de revenir aux bénéfices même si elle atteint les 7 % de parts de marché, vu les investissements marketing requis.Quant aux coréens Samsung (10,8 % contre 12,1 %) et LG (4,8 % contre 5,2 %), ils perdent du terrain en raison notamment du recul global des ventes de CDMA en Chine.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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