Après avoir progressé de près de 1% au début de l'après-midi, le marché parisien a limité son avance avec l'orientation mitigée des places américaines. A la clôture, le CAC 40 progresse de 0,62% à 3.208 points dans un volume inférieur à 2,13 milliards d'euros. La tendance est identique en Europe. A Londres, le Footsie s'octroie 0,21% et à Francfort, le Dax gagne 1,07%. Les investisseurs limitent les initiatives avant la réunion monétaire de la Réserve Fédérale. La Fed devrait, selon le consensus des analystes, maintenir ses taux directeurs inchangés. Côté devise, le billet vert cède un peu de terrain face à l'euro. Il faut désormais 1,131dollar pour 1 euro contre 1,1260 hier soir en clôture à Wall Street.Côté valeurs, deux secteurs sont particulièrement en vue aujourd'hui à Paris : l'assurance, après les résultats semestriels d'Axa et les chiffres d'affaires de CNP et de Scor, et la publicité, suite au chiffre d'affaires semestriel de Publicis.Comme prévu, le premier semestre a été difficile pour Axa, qui a vu son résultat net fondre de 75% à 209 millions d'euros. Un chiffre nettement inférieur aux attentes des analystes en raison de provisions plus importantes que prévu pour dépréciation durable sur le portefeuille actions . Les spécialistes tablaient, en moyenne, sur un bénéfice de 448 millions. Cette déception ne semble pas inquiéter les investisseurs, qui préfèrent retenir la hausse de 6%, à 1,08 milliard d'euros, du résultat d'exploitation de la compagnie d'assurances. Le titre s'est clairement installé en tête du CAC, en hausse de 3,8% à 15,01 euros.En revanche, le chiffre d'affaires de la CNP n'est pas bien accueilli. Le titre a été dégradé, de "achat" à "conserver", par Julius Bar. La valeur baisse de 3,2% à 36,64 euros. L'activité du leader français de l'assurance-vie a baissé de 8,8% à 3,92 milliards d'euros au deuxième trimestre, en raison d'une conjoncture défavorable, explique le groupe. Sur l'ensemble du semestre, le chiffre d'affaires de la CNP progresse tout de même de 3,1% à 10,1 milliards. L'assureur confirme néanmoins son objectif d'une croissance de 4% de son activité et d'une stabilité de son résultat net récurrent cette année.Toujours dans le secteur de l'assurance, décidément à la peine cette année, la Scor a vu son chiffre d'affaires baisser de 18% à 2,06 milliards d'euros au premier semestre. Une baisse de l'activité qui s'explique notamment par la baisse du dollar ; à taux de change constant, le recul du chiffre d'affaires atteint 11%. Scor progresse de 0,65% à 4,64 euros.Bonne nouvelle en revanche pour Publicis, qui a renoué avec la croissance interne au deuxième trimestre. La marge brute du groupe publicitaire a ainsi progressé de 1,6% au deuxième trimestre et de 0,2% au premier semestre. Une première partie d'année que le groupe de Maurice Levy qualifie d' "encourageante", mais qui ne l'empêche pas de rester prudent pour la suite de l'exercice. Le marché accueille très positivement ce retour à la croissance. Publicis gagne 4,47% à 24,8 euros. Le titre entraîne avec lui Havas, qui grimpe de 6,76% à 3,79 euros, affichant la plus forte hausse du SRD. Les analystes de BNP Paribas relèvent aujourd'hui leur recommandation sur Havas. Ils passent de "sous performance" à "sur performance" par rapport au secteur. La banque mise notamment sur le caractère opéable d'Havas. Une opération serait proche selon BNP Paribas, avec "comme initiateur le plus évident Publicis", indique l'agence.En revanche, Thales abandonne 0,78% à 26,86 euros à la veille de la publication de son chiffre d'affaires semestriel. Le groupe français devrait annoncer un chiffre d'affaires en baisse d'environ 6% à 4,68 milliards d'euros, pénalisé par des effets de change négatifs et par les difficultés rencontrées par sa division Informations et Services (IT&S). Mais c'est surtout sur ses prévisions que le groupe est attendu. La direction prévoyait en début d'année une progression de son chiffre d'affaires et de sa marge d'exploitation pour l'ensemble de l'exercice.Vivendi Universal concède 0,4% à 14,94 euros. Le groupe de médias est désormais assuré de pouvoir faire face à ses échéances 2004, grâce à la décision des porteurs d'obligations échangeables en actions Vinci de modifier les modalités de leur remboursement.Nouvelle baisse pour Alstom, qui recule de 4,78 % à 2,19 euros. Le marché est toujours prudent sur le plan de sauvetage du conglomérat industriel présenté la semaine dernière. Le groupe a par ailleurs annoncé ce matin l'ouverture d'une enquête officielle de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, sur certaines irrégularités comptables dans une de ses filiales aux Etats-Unis.La mauvaise nouvelle du jour est signée Séché Environnement, qui, après une hausse de 7,9% de ses facturations au premier semestre, prévient que son objectif de croissance à deux chiffre de son chiffre d'affaires cette année ne sera pas tenu. Le titre s'effondre de 15,88% à 28,6 euros.Johan DeschampsCopyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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